Réactions après les agressions lors de la "marche blanche" en hommage à Mireille Knoll

29 Mars 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite

Expulsion de Jean-Luc Mélenchon et de la FI de la « marche blanche » : la faute aux ignobles amalgames du CRIF

Mercredi 28 mars 2018, mise à jour Mercredi 28 mars 2018, 23:49

Jean-Luc Mélenchon et les autres députéEs de La France insoumise qui avaient décidé de participer à la « marche blanche », en hommage à Mireille Knoll et contre l’antisémitisme, ont été contraints, sous la pression et les injures, de quitter la marche.

S’il semble avéré que ce sont des membres de la LDJ qui ont organisé l’incident, le CRIF et son président Francis Kalifat portent une lourde part de responsabilité : à diverses reprises, Kalifat a en effet déclaré que Jean-Luc Mélenchon et la FI ne seraient « pas les bienvenus » dans la manifestation. Pour quelle raison ? Parce que « l’extrême gauche » entretiendrait « la haine d’Israël » et « la haine des Juifs ». Dans un odieux parallèle, le président du CRIF en conclut : « Ni France insoumise, ni Front national ».

Ces amalgames sont scandaleux à double titre : ils assimilent la légitime critique d’Israël à de l’antisémitisme ; ils tirent un trait d’égalité entre « extrême gauche » et « extrême droite », en d’autres termes entre des héritiers de la Résistance et des héritiers de la Collaboration.

Nous savons que le CRIF ne représente pas les Juifs de France. Le fils de Mireille Knoll a lui-même désavoué Francis Kalifat. Mais nous savons aussi que le CRIF n’a pas le monopole de ces amalgames : en juillet dernier, lors de la commémoration de la rafle du Vél’d’hiv, Emmanuel Macron déclarait ainsi que l’antisionisme était « la forme réinventée de l’antisémitisme ».

La nécessaire lutte contre le poison de l’antisémitisme ne saurait s’accommoder de tels amalgames, qui la desservent profondément. Elle ne saurait en outre être confisquée par des courants qui l’instrumentalisent pour la détourner vers un soutien à l’État d’Israël.

Le NPA condamne l’expulsion de Jean-Luc Mélenchon et de la FI de la « marche blanche », ainsi que les prises de position du CRIF et de son président, qui ont légitimé a priori cette expulsion.

Le NPA tient à réaffirmer la nécessité de lutter implacablement contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, d’où qu’elles viennent.

Le NPA dénonce l’odieux chantage à l’antisémitisme exercé par les inconditionnels de l’État d’Israël : notre antiracisme ne se divise pas, il est international, et internationaliste.

Montreuil, le 28 mars 2018.

Expulsion de Jean-Luc Mélenchon et de la FI de la " marche blanche " : la faute aux ignobles amalgames du CRIF

Jean-Luc Mélenchon et les autres députéEs de La France insoumise qui avaient décidé de participer à la " marche blanche ", en hommage à Mireille Knoll et contre l'antisémitisme, ont été c...

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Hommage à Mireille KNOLL : une foule unie et digne contre l’antisémitisme malgré l’opération minable du CRIF contre les Insoumis

La foule était nombreuse et unie pour rendre hommage à Mireille Knoll, cette vieille dame qui après avoir échappé la rafle du Vel d’Hiv est morte assassinée de façon atroce, 76 ans après, par des voyous imbibés de préjugés antisémites.

Le PCF, ses militants, son secrétaire national, Pierre LAURENT étaient présents pour dire leur horreur du crime contre cette vieille dame vulnérable, pour dire leur horreur de la haine antisémite contre laquelle il faut lutter sans relâche, pour affirmer leur soutien à la famille loin de toute instrumentalisation.

Cette marche se devait d’être digne face à l’abject, elle l’a été sauf que l’interdiction du leader de la France Insoumise par le CRIF au rassemblement est inacceptable : Inacceptable ce trait d’union entre les insoumis et l’extrême droite, inacceptable d'assimiler la critique de la politique de colonisation de l’Etat d’Israël à de l’antisémitisme, de criminaliser la campagne BDS, inacceptable de mêler le conflit israélo- palestinien à la tragédie familiale de la famille Knoll. Face cette opération minable contre Jean Luc Mélenchon, la sage attitude est venue de la réponse du fils de la victime : “Le CRIF fait de la politique, moi j’ouvre mon cœur à tout le monde en appelant le plus grand nombre à participer à la marche blanche en mémoire de ma mère”.

En qualifiant d’antisémites des prises de position contre la colonisation des territoires occupés par Israël en Cisjordanie en violation du droit international qui sont celles aussi bien des communistes, des verts que des insoumis, le CRIF rend un très mauvais service aux juifs de France, à la cause antiraciste et la lutte contre l’antisémitisme.

Fabienne HALOUI et Maryse TRIPIER, Co-animatrices de la lutte contre le racisme et pour l’égalité au PCF

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