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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

STOP aux restrictions du droit au séjour pour soins ! (AIDES pétition)

2 Février 2011 , Rédigé par Revue de web Publié dans #Étrangers et immigrés

 


Une prise en charge médicale que l'on dit « disponible » dans un pays ne signifie pas qu'elle est réellement accessible aux personnes malades de ce pays. En procédant à un subtil changement de termes dans la loi, le projet Besson sur l'immigration tend à un objectif : restreindre le droit au séjour des personnes étrangères malades résidentes sur le territoire français, quitte à mettre en péril la vie de milliers de personnes. Le message est clair, rentrez mourir chez vous, on paie le charter !

 
Jusqu'à présent, les personnes étrangères gravement malades présentes sur le territoire français depuis plus d'un an pouvaient demander un titre de séjour en cas d'absence d'« accès effectif » aux traitements dans leur pays d'origine. Le projet de loi Besson prévoit de les renvoyer dans leur pays si un traitement y est « disponible », peu importe sa qualité, sa quantité, son coût, et les autres réelles conditions d'accès à ce traitement.
 
Jusqu'au 11 février, les sénateurs examinent le projet de loi Besson sur l'immigration. AIDES se mobilise aux cotés de nombreux partenaires, tels l'ODSE, le CISS, la FNARS et l'UNIOPSS, et lance une pétition.
 
NOUS DEMANDONS LE RETRAIT DE CETTE DISPOSITION ET LE RETOUR A LA NOTION "D’ ACCES EFFECTIF" AU TRAITEMENT DANS LE PAYS D’ORIGINE, CECI AFIN DE CONTINUER A GARANTIR L’ACCES AUX SOINS DE TOUS LES MALADES !
 
Plus que jamais, il faut faire pression pour empêcher cette disposition !
 
SIGNEZ et faîtes signer la pétition !
 

Pourquoi nous sommes contre la modification qu'apporte le projet Besson et pourquoi faut-il signer la pétition ?

 

Cette mesure repose sur des contre-vérités
Les traitements antirétroviraux utilisés pour combattre le VIH/sida sont, en effet, « disponibles » dans tous les pays du monde. Pour autant, en Afrique, seuls 30% des besoins en antirétroviraux sont couverts. Le suivi thérapeutique étant réservé à la population riche et influente, un expulsé malade qui regagne le continent africain s'expose à des complications mortelles.

Cette mesure met en péril la santé publique française
Parce que les milliers de malades présents sur le territoire français seront poussés à la clandestinité, et parce qu'ils n'auront plus accès aux soins, la santé publique française sera affectée. Le non recours au dépistage, aux soins, au traitement... favorisera la propagation des maladies infectieuses en France et dans le reste du monde.

Cette mesure alimente une politique d'immigration xénophobe
L'invasion d’étrangers malades venus se faire soigner sur le territoire Français est un pur fantasme : le nombre de titres de séjour délivrés pour raison médicale est stable depuis plusieurs années. Il est même en régression depuis 2004. En 2009, seules 28 000 personnes en bénéficiaient, soit 0,8% de la population étrangère vivant sur le territoire.

Cette mesure coûtera plus cher à la collectivité à moyen terme
Cette restriction aura pour effet pervers de retarder l’accès aux soins des personnes à un stade aggravé de leur pathologie, parfois pour une hospitalisation d’urgence. Une prise en charge tardive de la maladie, plus lourde, représente un surcoût évident pour la collectivité.

 

Premiers signataires :

Responsables associatifs

Bruno SPIRE, président de AIDES, chercheur en santé publique, INSERM

Jean-Pierre DUBOIS, président de la Ligue des Droits de l'Homme.

Françoise DUMONT, vice présidente de la Ligue des Doits de l'Homme

Dominique GUIBERT, secrétaire générale de la Ligue des Droits de l'Homme

Olivier BERNARD, président de Médecins du Monde

Jérôme MARTINEZ, secrétaire général de La Cimade

Carine FAVIER, présidente du Mouvement français pour le planning familial

Stéphane MAUGENDRE, président du GISTI (Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés)

Bernadette HETIER, co-présidente du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples)

Arnaud VEISSE, médecin, directeur du COMEDE

Nicole MAESTRACCI, présidente de la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale)

Dominique BALMARY (président) et Hubert ALLIER (directeur) de l'Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux)

Pierre CHAPPARD, président d'Act Up - Paris

Michel BRUGIERE, président de l'Assocation Primo Lévi (soins et soutien aux personnes victimes de torture et de violence politique)

Bernard ELGHOZI, médecin, président de Créteil Solidarité

Patrick MONY, président de l'AFVS (association des familles victimes du saturnisme)

Jean-Claude LOOS, Président du CATRED

Hervé RIVIER, Président de l'ENVIE

Gilles  BON-MAURY, Président d'HES (Homosexualités et Socialisme)

Georges SIDERIS, vice-président de Warning

Personnalités

Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil régional d'Ile-de-France

Esther BENBASSA, directrice d'études à l'EPHE (Sorbonne)

Médecins et chercheurs

Dominique COSTAGLIOLA, chercheur en épidémiologie, INSERM

Jean-Michel MOLINA, professeur de médecine, chef du Service des maladies infectieuses, hôpital Saint-Louis APHP

Emmanuel MORTIER, médecin

Elisabeth ROUVEIX, chef de service, médecine interne, CHU Ambroise Paré APHP

Pierre de TRUCHIS, médecin

Daniel  VITTECOQ, professeur, chef de service, Villejuif APHP

ROSER CEINOS, psychiatre, coordonnatrice Comité Sida Sexualités et Prévention de Ville Evrard

Laurent EL GHOZI, praticien hospitalier, Conseiller municipal, Nanterre

Dominique SALMON CERON, professeur de médecine, Chef d'Unité d'Infectiologie, hôpital Cochin APHP

Nadine TROCME, psychologue clinicienne hématologie, hôpital Trousseau APHP

Françoise BORSA-LEBAS, Infectiologue, présidente du COREVIH Haute-Normandie

Grégory BEC, Psychologue, fondateur de l'association " Les petits bonheurs"

Karl FELTGEN, médecin COREVIH Haute-Normandie

Philippe MANGEOT enseignant

Christophe MARTE, journaliste

Pascal PUGLIESE, médecin praticien Hospitalier Nice

David  FRIBOULET, Psychanalyste, animateur en éducation thérapeutique, Institut Alfred Fournier - Paris

 

 

Signer la pétition

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