« Pourquoi j'ai répondu oui au FLN » Livre de Mohamed KHALDI
19 Février 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Colonisation, #Algérie (1830-1962)
Je me souviens d’avoir rencontré Mohamed KHALDI un matin du mois de juin 2011 au café le Ruppela, qui se trouve sur le vieux port de La Rochelle. Il nous a été présenté, à Nathalie mon épouse et moi-même, par un ami Ahmed Drif* qui se trouvait à ses côtés. D’un geste de la main et avec un verbe élégant, Mohamed Khaldi nous convia à sa table pour échanger.
De discussion en discussion, mélangeant l’arabe et le français, Mohamed nous dit « Il faut qu’on parle uniquement en français si nous voulons que madame Tatou puisse se joindre à notre discussion » Ahmed poursuivi « Vous savez, ce grand monsieur de 92 ans est un poète né ». Effectivement, quand Mohamed parle arabe, c’est de l’arabe poétique qui sort de sa bouche et de suite traduit en français pour que Nathalie comprenne. Mohamed si amoureux de la langue arabe qu’il a fait un recueil de poèmes, ce qui lui a permis de décrocher en 1987 le Prix spécial de littérature arabe décerné par le ministère de la Culture algérienne. Ahmed nous dit avoir l’honneur de lire les mémoires manuscrites de Mohamed qui sont passionnantes d’une vie sociale et politique riche. Il l’encourage pour une publication de ses mémoires mais Mohamed semble peu convaincu. Ahmed me fait un condensé de son parcours de vie et de suite j’approuve l’idée d’en faire un livre, d’autant plus que sa vie rochelaise prenait une grande place dans son récit. Frère Mohamed lui dis-je « le travail, que tu as entrepris, est presque achevé. Il doit être imprimé et il doit se transformer en mémoire indélébile pour la jeune génération et en particulier pour ces nouveaux citoyens français issus de l’autre côté de la Méditerranée et, à La Rochelle ils sont un bon nombre. Mohamed KHALDI me répond sagement « Si Dieu m’en donne la force, je le ferai in Chaa ALLAH »
*Ahmed DRIF auquel, ce livre doit beaucoup.
Abdelouahed TATOU La Rochelle le 16/02/2014
A lire absolument
« Je m’appelle Mohamed et je porte le nom de Khaldi parce que je suis né à Sidi Khaled, département de Biskra, en Algérie. J’avais douze ans en 1930, l’année où l’administration a décidé, après cent ans de colonisation, de recenser les habitants française du sud algérien. Je suis donc né en 1920 mais le 15 février et non le 15 décembre, comme il a été inscrit sur mes documents. » Puis, après sa sortie de prison à la fin de la guerre d’Algérie, en compagnie de son ancien chef au FLN : « Messaoud est parti vers sa Kabylie et moi vers ma grande oasis, autrement dit La Rochelle »
Edition, le Croit Vif, 2014 de Mohamed KHALDI.
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