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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Oslo, 20 ans après : il n’y a jamais eu de processus de paix (Julien Salingue)

13 Septembre 2013 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine

http://static.mediapart.fr/files/imagecache/150_pixels/pave_mediapart_0.jpgLe 13 septembre marquera le vingtième anniversaire de la poignée de mains entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin sur la pelouse de la Maison Blanche, saluée à l’époque comme le symbole de l’entrée dans une nouvelle ère : le conflit israélo-palestinien allait prendre fin, et deux États allaient bientôt coexister. Mais vingt ans après, chacun constate que les promesses n’ont pas été tenues et que la paix semble plus loin qu’elle ne l’a jamais été. Et de se remémorer ce moment historique, et de se demander ce qui n’a pas fonctionné.

Historique, la poignée de mains, qui matérialisait la “ reconnaissance mutuelle ” entre les ennemis d’hier, l’était sans aucun doute. Historique, la présentation d’un document cosigné par des représentants de l’État d’Israël et de l’OLP l’était aussi. Historique, la perspective d’un retour de la direction palestinienne dans les territoires occupés l’était également. Mais au-delà ce ces symboles, le contexte dans lequel les Accords ont été signés, les divergences d’interprétation quant à leurs objectifs et le contenu même des textes avaient de quoi inquiéter et tempérer les ardeurs.

La thèse défendue ici est que la faillite du Processus d’Oslo n’est pas liée à un incident de parcours ou à une mauvaise application des accords signés entre les deux parties. Cette faillite était en réalité inscrite dans l’esprit et la lettre des Accords d’Oslo, qui n’ont pas constitué une rupture avec les logiques à l’œuvre dans les territoires palestiniens au cours des décennies précédentes et qui n’ont pas ouvert un quelconque “ processus de paix ”. Ce à quoi nous avons assisté est en réalité une réorganisation du dispositif d’occupation israélienne, misant sur la cooptation de la direction historique du Mouvement national palestinien au sein des structures coloniales. Un pari risqué, et perdu, en raison de l’insoumission de la population palestinienne de Gaza et de Cisjordanie et de sa volonté maintenue de lutter pour l’obtention de ses droits nationaux.

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