Non à la nomination d’Alvaro Uribe comme professeur en France
3 Mars 2011 , Rédigé par Repères antiracistes Publié dans #Amériques, #Colombie
Nous, membres de l’Association TEJE, composée majoritairement d’étudiant(e)s colombien(ne)s et de diplômé(e)s d’institutions d’éducation supérieure en France, exprimons notre indignation face à la nomination récente d’Alvaro Uribe Vélez comme enseignant à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM).
Personnage controversé de l’histoire récente de la Colombie, ancien Président de la République de Colombie de 2002 à 2010, Alvaro Uribe a été impliqué dans de nombreux cas de violations des Droits Humains ; il est notamment accusé de s’être imposé dans le paysage politique grâce à des manœuvres exécutées en lien avec les narcotrafiquants et les leaders des armées paramilitaires, dont il a été, par ailleurs, promoteur dès les années 1980.
Des dizaines de parlementaires de son parti et des partis associés, certains de ses collaborateurs les plus proches et des membres de sa famille – dont son cousin et allié politique Mario Uribe, condamné le 20 février dernier – sont jugés et certains se trouvent aujourd’hui en prison pour avoir été instigateurs et complices de crimes commis en connivence avec les narco-paramilitaires.
Par ailleurs, il a espionné, à travers les services secrets de l’État (DAS), des opposants, journalistes, défenseurs des Droits Humains et même des membres du Parlement Européen, opérant une campagne pour les discréditer. Ses déclarations publiques ont mis en danger la vie de tout opposant à son gouvernement. Certains ont été poussés à l’exil.
Mais, plus grave pour nous, la jeunesse colombienne a été la victime principale du Président Uribe. Ce dernier a instauré une politique de récompenses à double tranchant. Dans un contexte de conflit armé existant depuis les années 1950, il promettait aux soldats des primes et des avantages pour chaque guérillero tué au combat. Ceci a déchaîné un des phénomènes les plus macabres de la dernière décennie : les « faux positifs ». Ce sont près de 3.000 personnes, selon les estimations, dont beaucoup étaient des jeunes des quartiers défavorisés, qui ont été tuées de sang froid et présentées ensuite comme des guérilleros morts au combat, augmentant les statistiques gouvernementales en faveur d’Uribe.
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