Narendra Modi, l'homme qui pourrait bientôt gouverner l'Inde
23 Avril 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Asie et Océanie, #Inde
Depuis le 7 avril et jusqu'au 12 mai, l'Inde élit ses députés. Un scrutin qui pourrait porter à la tête du pays un farouche nationaliste hindou, Narendra Modi, gouverneur du Gujarat. Avec le naufrage du parti du Congrès, la nouvelle assemblée risque de tourner la page d'une certaine idée de l'Inde moderne, telle qu'elle a été rêvée puis dirigée par les héros de l'Indépendance. New Delhi (Inde), envoyé spécial.
De notre envoyé spécial à New Delhi (Inde). Il y a deux manières d’aborder les élections législatives indiennes qui ont démarré le 7 avril et vont se poursuivre jusqu’au 12 mai. La première consiste à célébrer ce « miracle » de la démocratie en Inde, vieille de 67 ans, où 814 millions d’électeurs potentiels vont se rendre aux urnes pour choisir leurs députés qui, à leur tour, sélectionneront le premier ministre qui dirigera le pays pour les cinq prochaines années : des pauvres, des riches, une classe moyenne de plus en plus importante, des brahmanes, des dalits (les intouchables d’autrefois), des militants maoïstes et des extrémistes religieux… Le tout sous le regard sourcilleux de onze millions de fonctionnaires mobilisés pour l’occasion. C’est – bien trop souvent – la façon de voir des médias occidentaux, prompts à célébrer un grand carnaval réaffirmant l’État de droit et les libertés dans la deuxième plus grande nation de la planète.
(..)
« Durant sa jeunesse, Modi fut un membre dévoué du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation de volontaires nationalistes hindous d’extrême droite pour qui l’Inde doit être "une nation, un peuple, une religion" », explique Nikita Sud, chercheuse à Oxford et spécialiste du Gujarat. « Il a ensuite rejoint la branche politique du RSS, le parti BJP, dont il a gravi tous les échelons. Le nationalisme hindou est le cœur de l’identité politique de Modi. » Même si la population indienne est très majoritairement de confession hindoue (à 80 %), la république est officiellement laïque et, vu l’importance de la religion dans le pays, la foi des autres minorités (musulmans 13 %, chrétiens 2,5 %, sikhs 2 %, bouddhistes 1,5 %…) a toujours été considérée comme quelque chose… de sacré. Ce qui n’est pas du tout l’avis du RSS ni du BJP, qui considèrent que seul l’hindouisme est « authentiquement indien ». Entre 1998 et 2004, un autre membre du BJP, Atal Bihari Vajpayee, avait exercé les fonctions de premier ministre, mais c’était un modéré notoire qui n’avait jamais épousé l’agenda religieux de son parti, contrairement à Modi.
Partager cet article
Partager cet article
Suivez-moi
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 787 Extrême-droite
- 688 Islamophobie
- 574 Étrangers et immigrés
- 371 Antisémitisme et négationnisme
- 370 Racisme
- 349 Police Justice
- 321 Palestine
- 308 Palestine Solidarité en France
- 299 Internet
- 295 Colonisation
- 265 Palestine BDS
- 246 Informations militantes
- 235 Israël et le sionisme
- 234 Palestine Colonisation occupation
- 216 MRAP
- 202 Front national
- 196 Proche et Moyen-Orient
- 174 Algérie (1830-1962)
- 170 MRAP expressions plurielles
- 164 "Gauche" décomplexée
- 159 Antiracisme politique
- 154 Palestine Gaza
- 145 Afrique
- 141 Repères antiracistes. Le Blog
- 126 Mouloud Aounit
- 121 Initiatives locales
- 118 Mémoire Seconde guerre mondiale
- 117 LDH Ligue des droits de l'homme
- 115 Politique française
- 112 Libertés
- 104 Amériques
- 104 Europe
- 100 Laïcité
- 100 Roms migrants
- 99 Questions internationales
- 95 Quartiers populaires
- 84 Société française
- 80 Palestine Prisonniers
- 80 Réfugiés et droit d'asile
- 79 Mouvements antiracistes
- 77 "Racisme anti-blanc"
- 74 Hommages
- 68 Maghreb
- 65 Tsiganes et voyageurs
- 64 LICRA
- 54 CRIF
- 53 FUIQP
- 51 Identitaires
- 48 Monde arabe
- 47 Macron et LREM
Commenter cet article