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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Justice et dignité pour les chibanis (GISTI)

7 Juillet 2012 , Rédigé par Revue de web Publié dans #Étrangers et immigrés

Justice et dignité pour les chibanis

Jérôme Host & Juliette Pépin

Travailleur social, la Case de Santé à Toulouse / avocate au barreau de Toulouse
chibanis.gifEn 2009, trois associations toulousaines, la Case de Santé, le Centre d’initiatives et de ressources régionales autour du vieillissement des populations immigrées (CIRRVI) et le Tactikollectif, décident de regrouper leurs forces pour lancer un appel national afin de dénoncer les conditions de vie de nombreux immigrés âgés. Cette initiative trouvera un écho dans plusieurs villes de France et aboutira à la création du collectif « Justice et dignité pour les chibanis » [1].

Dans nos associations, nos permanences juridiques et nos consultations médicales, nous accueillons au quotidien ceux qu’on appelle les chibanis. Pourquoi avons-nous tiré la sonnette d’alarme ? Parce qu’il était question de chibanis plus malades [2], plus mal logés [3] et plus harcelés par l’administration que les autres. C’est cette question du harcèlement administratif qui a poussé le collectif à se mobiliser et des immigrés âgés à se structurer. Un café social animé par l’équipe de la Case de Santé [4] depuis 2007 a servi de « camp de base » des futures mobilisations.

Nous avons d’abord concentré nos efforts sur la « carte retraité ». C’est d’ailleurs sur ce thème que la campagne « Justice et dignité pour les chibanis » a été lancée en novembre 2009 à l’occasion du festival « Origines contrôlées » organisé par le Tactikollectif [5] à Toulouse. Depuis quelque temps, nous rencontrions des chibanis titulaires de la « carte retraité » qui, en accédant à une chambre dans un des foyers Adoma toulousains, s’adressaient alors à la caisse d’allocations familiales (Caf) de Haute-Garonne afin de bénéficier de l’aide personnalisée au logement (APL). À leur grande surprise, cette aide sociale leur était refusée au motif que leur « titre de séjour n’[était] pas recevable ». Et derrière ces refus, c’était bien la condition de résidence attachée à cette carte qui était visée, ce qu’ont confirmé les actions en justice menées par la suite. La Caf y précisait que l’étranger titulaire d’un titre de séjour portant la mention « retraité » ne pouvait pas percevoir l’APL faute d’avoir sa résidence en France. Selon la Caf, la délivrance d’une telle carte prouve que la résidence est établie à l’étranger.

Lire la suite sur le site du GISTI

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