Histoire secrète de SOS-Racisme (Serge Malik)
1 Décembre 2013 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #SOS Racisme
Il y a 30 ans, la "Marche pour l'égalité et contre le racisme"arrivait à Paris. On présente souvent SOS-Racisme comme un héritier de ce mouvement.
Mais tout le monde n'est pas de cet avis, notamment un des premiers acteurs de ce mouvement : Serge Malik.
Dans les années 83-85 le racisme était à son comble : bavures policières, meurtres d’arabes et d’antillais, alliance RPR-FN à Dreux et vedettariat de Le Pen.
Serge Malik croyait au combat antiraciste comme moyen efficace pour vaincre l’intolérance, l’exclusion et les inégalités sociales. L’apparition soudaine d’Harlem Désir dans l’émission de Michel Pollac « Droit de Réponse » a été un véritable tremplin pour lui. Sans la moindre hésitation, il laissa tomber son métier de comédien et s’engagea à fond dans SOS-Racisme.
Pendant des années, comme d’autres militants, Serge donna de tout son temps et de toute son énergie à SOS. Naïf, il n’avait pour seul moteur que le rejet de l’intolérance et du racisme. Et puis au fil des années, quand les masques tombèrent, il se rendit compte qu’il a avait été abusé, manipulé et utilisé au service de politiciens avides pour lesquels l’immigration et l’intégration n’étaient qu’un instrument politique.
Touche pas à mon pote ne s’avérait être qu’un slogan, une valise vide. Pourtant pour des milliers de gens, c’était la promesse d’une vie différente, l’espoir de la tolérance et du changement.
Les pseudos antiracistes étaient essentiellement des organisateurs de spectacles politiques, médiatiques et musicaux. Ils ont triché et menti. Pire, ils ont contribué à la banalisation du fait raciste et ont apporté de l’eau au moulin puant de Le Pen et tout cela pour des besoins alimentaires et des ambitions personnelles.
Le grand patron et fondateur de SOS est Julien Dray. Au début des années 80, ce dernier était trotskiste ; il fonda le Mouvement d’action syndicale (MAS). Dans les facs et les cités, Julien Dray plus connu alors sous le sobriquet de Juju, brandissait fièrement son trotskisme pour donner l’image d’un révolutionnaire. Le MAS n’était pour lui qu’une passerelle ; en réalité il se sentait coincé dans les coulisses du monde politique, il voulait prendre un raccourci et éviter le long parcours du combattant comme n’importe quelle « limace » militante. Il troqua la casquette trotskiste peu rentable contre l’habit du militant socialiste en y apportant un formidable cadeau au PS : SOS Racisme, l’association championne de la jeunesse.
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