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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Deux ou trois choses que je rapporte de 36 h à Gaza (Pierre Stambul, décembre 2013)

2 Janvier 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine Gaza

Gaza au cœur, avons nous écrit. Entrer à Gaza c’est possible mais il y a une procédure unhttp://www.ujfp.org/IMG/arton3009.jpg peu compliquée. Depuis quelque temps, les périodes d’ouverture de la frontière de Rafah sont rares et brèves. On peut avoir de la chance, mais on peut aussi être bloqué très longtemps au Caire, ce qui est arrivé à Pierre Stambul. Il nous rapporte cependant de ce court séjour des éléments utiles pour tout le mouvement de solidarité.

Entrer à Gaza c’est possible mais il y a une procédure un peu compliquée. Depuis quelque temps, les périodes d’ouverture de la frontière de Rafah sont rares et brèves. On peut avoir de la chance, mais on peut aussi être bloqué très longtemps au Caire, ce qui m’est arrivé.

Dès qu’on a atteint le canal de Suez, les check-points se succèdent avec parfois des moments très désagréables. La route est souvent coupée et il faut partir sur des petits chemins dans les champs ou les villages.

À la douane égyptienne, prévoir 4 à 7 heures d’attente (alors qu’à l’aéroport du Caire où on est présumé touriste, on passe en 5 minutes). C’est la bureaucratie primitive à l’état pur avec des formalités faites à la main et des ordinateurs en panne. Les Internationaux ne sont pas mieux traités que les Palestinien-ne-s. C’est Gaza qui est puni et humilié. On est aussi rançonné avec des dépenses absurdes (prévoir une trentaine d’euros à chaque passage). Côté palestinien, c’est beaucoup plus simple.

Unadikum

Ce sont en quelque sorte des brigades internationales pour la Palestine. Le principal animateur de l’association, Manu Pineda, est un Espagnol de Malaga dont le militantisme pour la Palestine remonte à la première Intifada. Il était alors dans le camp de Jabaliya.

Unadikum a un appartement tout près du port de Gaza qui peut loger 6 ou 7 personnes. L’association a établi un réseau de relations avec de nombreux Palestiniens. Ils ont des voitures et des chauffeurs mais ces derniers sont beaucoup plus que cela. Ce sont des gens formidables dont les tranches de vie sont très représentatives de celles des Gazaouis. Quasiment tous les jours, il y a des rencontres et des soirées communes. Le Palestinien qui m’a guidé et accompagné pendant mon séjour m’a fait partager sa vision, ses opinions, sa façon de vivre, ses espoirs et ses désespoirs.

Unadikum a une action continue de protection des paysans qui travaillent tout près de la « barrière de sécurité » (pour reprendre le vocabulaire de l’occupant) et des pêcheurs qui sont agressés jusque sur la plage malgré une autorisation théorique d’aller jusqu’à 6 Km. Les camarades d’Unadikum qui sont entré-e-s avec moi à Gaza transportaient plusieurs valises de médicaments.

Unadikum suit l’actualité sur Gaza heure par heure et intervient dès qu’il se passe quelque chose. C’est ainsi que nous sommes allé-e-s le 24 décembre à l’hôpital voir le corps d’Hala, une fillette de trois ans, tuée par le tir d’un tank israélien à 700 m de distance sur une maison habitée par 25 personnes. Nous avons vu aussi les autres membres de la famille blessé-e-s. La famille nous a demandé de filmer et de témoigner.

Unadikum connaît tout le monde à Gaza : les partis, les syndicats, les associations, les ONG. C’est grâce à eux que j’ai pu avoir plusieurs rencontres. Si j’avais eu le temps initialement prévu sur place, j’aurais rencontré le Hamas.

Manu Pineda m’a fait une forte impression. Il était à Athènes pour la flottille. Il considère qu’il ne faut surtout pas opposer la démarche d’Unadikum, le BDS, la flottille ou d’autres formes de solidarité. Au contraire, tout est complémentaire et doit s’ajouter. Il déplore les divisions inutiles dans le mouvement de solidarité. Je partage totalement ce point de vue.

L’Égypte et Gaza

Lire la suite du reportage sur le site de l'UJFP

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