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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Des institutions sportives monocolores (tribune collective)

9 Novembre 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Sport et racisme

liberationRokhaya DIALLO Auteure et réalisatrice, administratrice d’Enar (Réseau européen contre le racisme), Virginie MARTIN Politologue, présidente de Think Tank Different, Pape DIOUF Ancien président de l’OM et Adil EL OUADEHE Cadre fédéral dans le sport 5 novembre 2014 à 23:06

TRIBUNE

Le débat sur les origines des footballeurs avait été lancé en 2010 lors de l’affaire des quotas qui avait agité la Fédération française de football, le voici relancé par les déclarations de Willy Sagnol. Cette fois-ci ce sont les joueurs africains qui sont pointés du doigt. Les Africains «typiques», selon ses dires, seraient «puissants»,«prêts au combat», mais souffriraient de lacunes «techniques» et d’un manque de «discipline et d’intelligence», vertus que l’on trouverait plus naturellement chez les joueurs nordiques. Ainsi le seul intérêt des joueurs africains serait de constituer une main-d’œuvre bon marché, bien que souvent ingrate lorsqu’elle décide de participer à la Coupe d’Afrique des nations (qui n’est pourtant en rien équivalente à l’Euro ou à la Copa América). Ces préjugés insidieusement exprimés sont la traduction d’idées largement partagées dans le monde du sport.

La perception des caractéristiques qui seraient intrinsèques aux joueurs africains fait étrangement écho à ce que l’on entend au sujet des femmes dans le domaine du sport. Si l’on salue leur jeu prétendument empreint de finesse et de créativité, elles souffriraient - comme les Africains - d’un manque de leadership les rendant incapables d’encadrer de diriger ou de manager une équipe. La sous-représentation des personnes d’ascendance africaine et des femmes dans les instances dirigeantes du sport s’expliquerait donc «naturellement». En toute logique.

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