Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Condamner les assassinats, stopper l’agression contre le peuple palestinien (AFPS)

1 Juillet 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine

AFPSL’AFPS condamne fer­mement l’assassinat des trois jeunes colons dis­parus dans la région d’Hébron. Rien ne peut jus­tifier un tel assas­sinat. Comme rien ne peut jus­tifier les 12 assas­sinats déli­bérés de Pales­ti­niens sur­venus dans les opé­ra­tions de ces der­niers jours et la punition col­lective de grande ampleur mise en œuvre contre le peuple palestinien.


Plutôt que de per­mettre une enquête appro­priée sur ces assas­sinats, Israël aggrave la punition col­lective : les maisons des familles des deux Pales­ti­niens déclarés cou­pables ont été immé­dia­tement démolies, Gaza inten­sément bom­bardée et des incur­sions vio­lentes ont été menées à Hébron et Jénine où un jeune de 16 ans été tué par balle cette nuit. Des colons ont tenté d’enlever un enfant à Beit Hanina, arraché à ses ravis­seurs in extremis par les pas­sants… L’armée et les colons se déchaînent.


Depuis des mois et des mois nous n’avons eu de cesse d’alerter sur l’extrême danger qu’il y avait à laisser pourrir la situation. Laisser sans réaction les apprentis sor­ciers de Tel Aviv boucher tout horizon poli­tique fondé sur le droit, c’est à coup sûr laisser s’installer la déses­pé­rance dans de larges sec­teurs du peuple pales­tinien et spé­cia­lement sa jeu­nesse. C’est ouvrir la porte au nihi­lisme et à la mort.


Que François Hol­lande condamne l’assassinat et pré­sente ses condo­léances aux familles des trois jeunes est par­fai­tement normal. Il est dans son rôle. Qu’il n’ait pas eu un mot sur les vic­times pales­ti­niennes est lamen­table et mal­heu­reu­sement dans la ligne des réac­tions exprimées depuis le 12 juin qui ava­lisent la lecture israé­lienne de l’événement. Il y a là un grave man­quement. Plus de 1500 enfants pales­ti­niens ont été tués par les forces d’occupation israé­liennes depuis 2000 et, au mieux, nos gou­ver­nants n’ont trouvé que le mot « déplorer » pour qua­lifier ces der­niers assassinats.


Appa­remment, pour les auto­rités fran­çaises la question « à qui profite le crime ? » ne se pose pas. Elle est pourtant incon­tour­nable : depuis le début Neta­nyahou se sent autorisé à toutes les exac­tions au nom de la lutte contre le « ter­ro­risme inter­na­tional ». Il va, si rien n’est fait pour s’y opposer, s’enfoncer un peu plus dans cette spirale mor­tifère, lui qui déclare que les auteurs de l’assassinat sont des « animaux à forme humaine ». Écœu­rante déshu­ma­ni­sation de l’autre qui ne peut mener qu’à tou­jours plus de barbarie.


Le bilan de la punition col­lective infligée, depuis le 12 Juin, à la popu­lation pales­ti­nienne est déjà très lourd. Neta­nyahou nous avertit que ce ne sont que des pré­li­mi­naires et promet encore plus de sang et de larmes. Avec l’objectif constant de casser l’entente nationale pales­ti­nienne récemment réa­lisée et d’écarter pour long­temps toute solution poli­tique en des­serrant les pres­sions internationales.


Aujourd’hui le résultat est là et le pire menace alors que la région s’enfonce dans le chaos. La popu­lation pales­ti­nienne ne doit pas être laissée à la merci de ceux qui appellent au meurtre. Nous appelons la France à inter­venir en urgence à tous niveaux, y compris au Conseil de sécurité, pour empêcher le pire et assurer la pro­tection du peuple palestinien.


Paris, le 1er juillet 2014

Partager cet article

Commenter cet article