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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Clandestins : L'Odyssée invisible (Bruno Le Dantec / Mathieu Léonard)

2 Avril 2013 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Étrangers et immigrés

Mahmoud Traoré était menuisier au Sénégal quand il a choisi de prendre la route. Destination l’Europe. Il lui a fallu trois ans et demi pour atteindre son but. Un périple violent et mouvementé, raconté en détail dans un livre poignant tout juste publié par les éditions Lignes. Rencontre avec Bruno Le Dantec, qui a recueilli, retranscrit et mis en forme son témoignage.


« La démocratie des Blancs est le plus terrible mensonge jamais proféré. Ils ne sont pas libres de choisir, ils sont gouvernés par les choses : l’argent, le pétrole, l’atome, la télévision. » (Bolé, vieux Sénégalais)

*

partir-et-raconter.jpgMahmoud Traoré, jeune menuisier de Casamance, a mis trois ans et demi pour parcourir la distance qui sépare Dakar de Séville, quand un touriste européen aurait mis à peine trois heures en avion. Dans un livre cosigné avec Bruno Le Dantec, « DEM AK XABAAR » (Partir et raconter), Récit d’un clandestin africain en route vers l’Europe (éditions Lignes, 2012), il décrit avec précision et humilité l’odyssée moderne des migrants subsahariens, ses « camarades d’aventure », candidats au voyage vers les promesses incertaines d’un Occident inhospitalier. Mahmoud raconte comment il s’est acharné sur ce chemin périlleux depuis l’Afrique de l’Ouest à travers le Sahel, le Sahara, la Libye et le Maghreb, dans le but d’atteindre la frontière du Maroc espagnol, porte d’entrée en Europe.
Sur la route des « si j’avais su », les migrants sont confrontés à d’incessants rackets et traqués par des policiers et des douaniers opérant pour le compte de l’Union européenne. Ils subissent la faim, la soif, le froid, la violence. Un enfer parfois tempéré par des gestes d’hospitalité et l’aide de réseaux de solidarité.

Le récit de Mahmoud, fluide et haletant, donne enfin la parole à un de ces clandestins, habituellement invisibles et muets, réduits à un objet de fantasme et d’instrumentation politique.
Rencontre à Marseille avec Bruno Le Dantec, qui a retranscrit ce témoignage et signé l’introduction et la postface de l’ouvrage.

 

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