Ce que m’a appris le Tribunal Russell sur la Palestine, par Michèle Sibony
30 Septembre 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine Gaza
Photo: Agence Média Palestine
Un mois après un cessez-le feu provisoire conclu entre Israël et les Palestiniens, déjà rompu 27 fois par Israël dans le silence international, on attend le prochain tir de roquette pour dénoncer sa rupture par le Hamas.
Le tribunal Russell s’est réuni les 24 et 25 septembre en une session extraordinaire pour délibérer sur l’opération « Bordure de Protection » menée contre Gaza.
Cette session a été extraordinaire à plus d’un titre. Si peu de temps après, elle a donné l’occasion à tous les participants – militants, jurés, témoins – d’ un bilan très douloureux et inquiétant, pour le présent comme pour un avenir immédiat.
Il a permis de mesurer l’ampleur démesurée des coups portés qui laissent une population endeuillée, sonnée, à la merci d’Israël, pour les soins, les équipements, l’eau, l’électricité, la reconstruction, la prochaine agression…
Les dizaines de Gazaouis disparus, après avoir embarqué dans un bateau de réfugiés pour affronter la Méditerranée nous disent l’état de la désespérance.
Reprendre ce qui s’est passé, en détail, avec des mots justes et pesés, analyser ce que cela dit de la situation de ceux qui ont résisté comme des responsables de l’agression. Et cet état des lieux s’avère dans l’après coup une nécessité et presque un soulagement.
Dans le présent qui est le nôtre, fait de propagandes et de dissimulations, de renoncement au droit, de violence déguisée en sauvetage, d’agression présentée en légitime défense, de victimes en coupables, bien nommer les choses relève de l’urgence.
Les faits ont été examinés en relation avec les normes du droit international de façon à pouvoir être qualifiés. Le Tribunal a décidé de s’emparer pour examen de la question du génocide qui a été soulevée à de nombreuses reprises cet été, devant les déclarations de membres éminents des instances politique, militaire, religieuse et universitaire d’Israël, et devant des actions d’une violence inouïe contre une population désarmée et sans recours. L’asymétrie des pertes a contribué aussi à cette évocation.
D’emblée le tribunal exprime sa grande prudence devant la qualification possible de génocide, en rappelant la définition juridique du génocide qui diffère de celle plus commune qualifiée de sociologique.
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