Bien définir le racisme pour mieux dénoncer l’ineptie du « racisme anti-Blancs » (Houria Bouteldja)
Colloque du 9 février 2013
Sous les masques du « racisme anti-Blancs »
Réflexions sur les enjeux du racisme et de l’antiracisme aujourd’hui
Bien définir le racisme pour mieux dénoncer l’ineptie du « racisme anti-Blancs »
Houria Bouteldja, militante du PIR (Parti des Indigènes de la République)
En préambule, comme il a été indiqué dans la présentation, j’ai été soupçonnée de « racisme anti-Blancs », des poursuites ayant été engagées à mon encontre par l’AGRIF1, le procès s’est soldé par une relaxe. Je reviendrai sur cet épisode plus tard sans doute.
De nécessaires mises au point
Comme il est dans mon habitude et pour que les choses soient claires, je commencerais par me présenter pour la simple raison qu’une parole est toujours située. Je ne parle pas d’un point de vue universel, je suis quelque part, et ce quelque part, c’est l’immigration post-coloniale. Je viens d’une histoire, celle de la colonisation, celle de l’immigration ouvrière maghrébine. Je suis donc là en tant qu’indigène de la République, en tant que victime du racisme.
Par ailleurs, je m’exprime en tant que militante, c’est à dire que je prends en charge, politiquement, la question du racisme et de sa définition. Et pour répondre d’emblée à une accusation que l’on porte contre nous, celle d’être victimaires, il me semble que lorsque l’on se bat, lorsque l’on lutte, on est tout sauf précisément « victimaires ».
Par contre ce qui est sûr, c’est qu’on est victimes et là j’assume cette condition. J’assume de me considérer comme telle, parce que, quand il y a oppression, il y a victimes, nécessairement. Je n’ai donc pas de problèmes avec le fait, le constat d’être victime, mais je refuse le terme de victimaire qui comme bien d’autres est un terme utilisé par l’adversaire pour disqualifier ceux qui luttent contre le racisme et pour les empêcher de se mettre en branle pour eux-mêmes et pour leur propre libération.
Pour compléter les indications sur le lieu où je me situe, je tiens encore à préciser que je ne me situe aucunement dans une entité raciale, j’appartiens à une communauté d’expérience, à une communauté de condition, c’est à dire que je ne cherche pas à « m’encastrer » dans la race, mais tout au contraire, je cherche à détruire la race, ce qui est totalement différent.
Néanmoins, pour détruire la race, ou plutôt la notion de race, le principe de race, et ses structures, encore faut-il bien la déterminer et l’identifier. Bien des procès d’intention qui nous sont faits seraient évités, bien des choses seraient ainsi clarifiées si l’on prenait la peine de bien prendre en considération ces précisions.
« De souche » et « souchiens », une volontaire incompréhension … !
J’ai été accusée de « racisme anti-Blancs » après avoir utilisé le terme « souchiens » pour désigner la partie de population dite « de souche ». « Souchiens » n’est donc rien d’autre qu’un néologisme créé par nous, à partir du radical « souche », un terme qui évoque la racine, qui lui-même renvoie à la race.
C’était pour nous il est vrai, une sorte de raccourci, une expression un peu provocatrice, dans le sens où elle réduisait pour mieux la renvoyer à son caractère racial l’expression communément employée de « Français de souche ».
Pour moi, pour nous, était effectivement présente la volonté de stigmatiser la souche, précisément pour dénoncer cette expression « Français de souche » qui naturalise les Français dits « de souche » et qui les définit dès lors par opposition aux autres Français –les Indigènes- qui par voie de conséquence se retrouvent également naturalisés, enfermés dans leur « race ».
Ainsi donc, c’est précisément pour critiquer cet enfermement dans une identité et cette manière de définir la citoyenneté française que j’ai utilisé ce mot. Mal interprétés par l’extrême droite incapable de saisir pareille subtilité ou bien animée de la volonté de les déformer pour mieux nuire, ces propos m’ont été reprochés et au final notamment l’AGRIF m’a assignée au prétexte de « racisme anti-Blancs ».
Si la démarche de cette association est compréhensible dès lors que l’on connaît son idéologie et ses buts : la promotion et la pérennisation de la notion de « racisme anti-Blancs », plus étonnant a été en première instance, le soutien apporté par le Parquet à cette plainte, le procureur en l’occurrence allant jusqu’à déclarer qu’il ne pouvait pas prouver que j’avais des intentions malhonnêtes, mais que j’avais dit « souchiens » en deux mots, une façon d’accuser les Français blancs et qu’il avait l’intime conviction de ma culpabilité de par mes origines culturelles !
« Racisme anti-blancs » : Quand une certaine gauche devance l’extrême droite
Dénoncer l’extrême droite ou le représentant de l’Etat, en l’occurrence le Parquet ne doit pas faire oublier que par ailleurs, bien avant cette affaire de « souchiens », nous avions été attaqués et accusés de « racisme anti-Blancs » par un certain nombre de militants de gauche qui se sont retrouvés être les premiers, avant l’extrême droite, à monter à la charge. Au début, à notre création, lorsque nous nous sommes revendiqués comme étant les Indigènes de la République, c’est d’abord et avant tout notre camp supposé qui a jeté l’anathème sur nous, qui nous a accusés de « racisme anti-Blancs ». Ce qui prouve à l’évidence que cette question ne peut être circonscrite à la seule extrême droite mais qu’elle concerne l’ensemble du champ politique français.
Pourquoi dès le début avons-nous été accusés de « racisme anti-Blancs » , comment expliquer ces réactions qui nous ont été hostiles ? Sans conteste parce que, de par notre expérience et de par ce que nous savons du mouvement antiraciste, nous ne voulons pas nous soumettre à la définition classique du racisme et par conséquent de l’antiracisme.
Sans prétendre en aucune façon donner une définition d’experte en la matière, le racisme tel qu’il est pris en charge politiquement par les organisations de gauche et les associations antiracistes est considéré comme un sentiment, une haine qui vise en l’occurrence le Noir, l’Arabe, l’immigré, le descendant d’immigré, l’ouvrier des usines Peugeot, en tout état de cause, même si cela n’est pas dit comme cela, quelqu’un qui vient de l’histoire coloniale, mais à vrai dire, on ne sait pas exactement qui est cet Autre, on ne le désigne jamais très clairement, on ne le définit pas et cependant on sait très bien qui il est, qui est l’Autre. C’est à cette dimension que le racisme traditionnellement est réduit : celle de la haine de l’Autre.
Remettre en cause comme nous le faisons cette conception extrêmement confortable ne peut que nous attirer des critiques comme cela arrive invariablement dès lors que l’on met en cause quelque consensus que ce soit.
Les impasses de l’antiracisme traditionnel
De manière tout aussi confortable, et c’est le deuxième volet inhérent au racisme considéré comme un sentiment, c’est le fait qu’il est communément circonscrit à l’extrême droite. A partir de là, le combat devient très simple, l’extrême droite seule étant raciste, cela évite d’aller plus loin dans la réflexion.
Au final, il s’agit pour l’antiracisme traditionnel de lutter contre un sentiment –celui de la haine d’une personne pour une autre, à titre individuel –un racisme dont les promoteurs , ceux qui le représentent et l’incarnent dans le champ politique français ne seraient que l’extrême droite et les milieux qui lui sont proches.
Cette façon de présenter le phénomène du racisme ne nous intéresse pas, ne nous convainc pas et surtout elle ne nous sert à rien. Par expérience, nous savons que le racisme nous ne le rencontrons pas seulement à l’extrême droite. Le racisme nous l’avons rencontré un peu partout, de manière diffuse ou bien directe mais pas uniquement dans les milieux d’extrême droite que nous ne fréquentons d’ailleurs pas.
Question raciale et question sociale
Nous sommes souvent interpellés –je parle en tant qu’indigène de la République- et ce matin encore, pourquoi parle-t-on de la question raciale alors que nous devrions nous consacrer à la question sociale, ? C’est un peu la question de quelqu’un qui part en pèlerinage, alors que les autres en reviennent.
De façon plus explicite, nous avons dit que nous étions universels. On a toujours affirmé que la question principale était la question sociale et pendant des décennies, les militants de l’immigration l’ont répété. Nous n’oublions pas que nous sommes pauvres, nous sommes prolétaires, nous sommes dans les quartiers, nous revendiquons l’égalité, tout cela renvoie invariablement à la question sociale et nous ne le récusons en aucune façon.
Par ailleurs, on doit nous reconnaître que longtemps nous avons accepté de nous plier –et là je parle en tant qu’héritière des luttes de l’immigration- à la rhétorique du « nous sommes universalistes », avec les résultats que l’on connaît en termes de discrimination, de stigmatisation, d’inégalités, de non reconnaissance.
Pour avoir lu Amin Maalouf, nous savons pertinemment que les « identités » sont « meurtrières ». Nous savons tout aussi clairement que nous ne sommes pas réductibles à une seule identité fût-elle arabe, ou musulmane ou noire si tant est que cela puisse avoir un sens.
Par ailleurs, et cela mérite réflexion, il se trouve que ce n’est pas nous qui pouvons décider de qui nous sommes, ce sont les personnes que nous avons en face, c’est le système qui dit « Vous êtes des Arabes », qui nous assigne à cette identité. Et cette assignation, nous la refusons et voulons en sortir. Et cet acte même de vouloir sortir de cette assignation est bien, il faut en convenir, un acte vers l’universel. Cependant nous ne pourrons pas sortir de ces identités figées si nous ne comprenons pas ce qu’est le racisme.
Nous avons vécu vingt, trente, quarante ans d’assignation raciale. Lorsqu’on continue à être discriminés, lorsqu’on voit que l’Etat continue de ghettoïser les Noirs, les Arabes, les musulmans, lorsque les débats publics sont gangrenés par des discours racialisants, lorsque après le 11-Septembre, croyants ou pas, peu importe, nous devenons tous des musulmans, se perpétue notre assignation à partir de définitions qui ne sont d’ailleurs pas les nôtres, qui nous sont extérieures.
Ainsi, si je devais me présenter à vous, je pourrais parfaitement dire que je suis musulmane, mais à la condition expresse de pouvoir définir ce terme et rester maître du sens que je lui donne. Or ce n’est pas moi qui maîtrise la définition de l’islam et de l’islamité. Ce sont les médias, les grands intellectuels médiatiques, ce sont également ceux qui produisent les débats publics, ce sont aussi, ne l’oublions pas, les institutions qui disent et définissent unilatéralement ce que sont les musulmans, plus ou moins modérés, plus ou moins terroristes.
Exclure au nom de la laïcité
L’affaire du foulard, tout le débat sur le voile qui finira par donner lieu à une loi trahissant l’esprit de la loi sur la laïcité de 1905 a permis l’exclusion des jeunes filles musulmanes de l’école.
A cette occasion a été imposée une nouvelle définition de la laïcité qui se traduit aujourd’hui par un devoir de laïcité auquel comme précédemment doivent se conformer l’Etat et les administrations, mais qui s’impose également, et cela est nouveau, aux usagers de l’école.... une remise en cause, voire trahison de l’esprit même de la loi dont les effets peuvent être graves tant les répercussions dans le corps social, si elles ne sont pas mesurables aujourd’hui, risquent de coûter cher les années à venir.
Je me souviens, lorsque la loi est passée, des hourras de victoire qui ont suivi son adoption, mais aussi du véritable soulagement à la rentrée parce qu’il ne s’était rien passé, il n’y avait pas eu d’incidents. Si les inquiétudes ont pu être levées à ce moment-là, on ne peut cependant exclure les possibles conséquences sur le long terme.
Redéfinir le racisme
Au sortir de cette longue séquence historique, nous étant rendu compte que le racisme n’était pas seulement une question d’extrême droite, il devenait évident qu’il était temps pour nous de redéfinir le racisme.
Pour nous, le racisme est un système de domination et on ne l’entend qu’émanant de l’Etat, c’est à dire que les sentiments des uns ou des autres, des uns pour les autres, ne présentent aucun intérêt et de façon un peu abrupte, je dirais qu’on n’en a rien à faire.
Pour nous ce qui est important, ce sont les pratiques d’un Etat, ses discours, ses lois vis à vis d’un groupe particulier. Ce que nous dénonçons avant tout, c’est le racisme d’Etat, un système de domination qui divise et partage la société de part en part, un racisme qui n’est autre que le produit d’un processus historique et social.
De même que la classe, de même que le genre, rien n’est inscrit dans la nature. Il y a toujours un système qui précède la race, le genre et la classe. Toutes ces constructions sont le fruit d’un processus social, et à ce titre, la race n’est pas moins légitime que le genre ou la classe.
Par ailleurs, il n’est pas inutile d’ajouter que toutes ces catégories ont un point commun, toutes fonctionnent selon un système binaire qui divise la société : la classe entre bourgeois et prolétaires, le genre entre femmes et hommes. Faut-il rappeler que les femmes ont longtemps été accusées de diviser les hommes et de les considérer en tant que tels comme ennemis alors que leur lutte est dirigée exclusivement contre le patriarcat. Si les hommes sont mis en cause, ce n’est pas en tant qu’individus mais uniquement en tant que bénéficiaires du patriarcat.
En ce qui concerne la race, c’est ni plus ni moins la même chose et établir ce parallèle avec la lutte des femmes permet sans aucun doute de mieux comprendre, en se décentrant quelque peu, les mécaniques à l’œuvre.
Indigènes et Blancs : Deux catégories politiques
Ainsi donc sans négliger pour autant la référence à la classe, il serait dommageable de se priver de toute utilisation de catégories raciales dans la mesure où elles nous permettent précisément de comprendre des faits de société et des systèmes de domination.
Lorsque précédemment j’indiquais que nous refusions de nous soumettre à la définition traditionnelle du racisme, c’est parce que, en ce qui nous concerne, nous définissons le racisme comme émanant essentiellement de l’Etat, comme un processus historique, ce qui nous a obligés à définir des concepts nouveaux, ceux d’« Indigènes » et de « Blancs » , qui sont des catégories politiques et que nous utilisons comme telles.
Dès lors qu’on a admis la fracture raciale, il est important de distinguer qui est victime du racisme et qui bénéficie du privilège racial mais loin d’opposer ces deux catégories il est important que chacun de nous prenne en charge de part et d’autre ses responsabilités.
A ce stade, je tiens à préciser que lorsqu’on dit qu’il y a des Blancs et des Indigènes, si l’on se réfère à la catégorie des Blancs, il est hors de question de réduire les Blancs au racisme. Il est bien évident qu’il faut distinguer Blancs et racistes. J’ajouterais qu’il est bien évident qu’être raciste est une posture subjective –est raciste, celui qui adhère aux thèses racistes- en conséquence un Blanc n’est pas forcément raciste, évidemment.
Etre Blanc est une donnée objective – un Blanc, comme un homme dans le système patriarcal- bénéficie d’un certain nombre de privilèges, qu’il le veuille ou non et même s’il est parfaitement antiraciste.
Ainsi donc nous nous refusons à confondre être raciste qui est une posture subjective et être Blanc qui est une condition objective.
Si nos détracteurs prenaient la peine de nous lire avec sérieux , ils sauraient que ces distinctions sont à la base même de notre réflexion et que nos définitions ont toujours été claires sur ce point. Malheureusement la confusion est de mise, souvent entretenue sciemment par nos adversaires et relayée par des commentateurs souvent peu sérieux quant au contrôle de leurs sources.
Dans ce contexte, on peut comprendre que tout un chacun puisse croire que des militants qui se sont engagés sur la voie de la lutte contre le racisme structurel, participeraient de la volonté de racialiser les rapports sociaux… Et nous prêter un pouvoir aussi extravagant montre bien que nos détracteurs ne comprennent rien à la notion de pouvoir.
En effet, si on poursuit l’analogie avec le combat des femmes contre le patriarcat, on peut conclure qu’on n’a toujours pas vu les rapports de domination s’inverser par le simple fait que les femmes ont défini le patriarcat. Elles ne sont encore ni économiquement, ni politiquement, ni symboliquement dans les lieux de pouvoir et malgré leurs luttes, elles sont loin d’avoir renversé la situation si tant est que leur objectif ait été la prise de pouvoir car je crois savoir que leur revendication est simplement celle de l’égalité.
Actes racistes des dominés / racisme de domination
Pour ce qui est au premier chef l’objet de ce colloque, la notion de « racisme anti-Blancs », il est avant tout nécessaire de comprendre le racisme.
Si l’on définit le racisme comme un système de domination, celui qui subit le racisme ne peut être raciste. En conséquence, la thèse du « racisme anti-Blancs » se révèle une ineptie.
Comme Monsieur Beaud l’a dit tout à l’heure en rappelant la notion de « racisme édenté » d’Albert Memmi : celui qui souffre du racisme peut effectivement réagir de manière violente et, dans les formes, paraître raciste.
Ce « racisme édenté » ne peut être en aucune manière ni confondu ni assimilé au racisme adossé aux structures du pouvoir. C’est là la grande distinction qu’il nous faut opérer même si l’existence de manifestations de racisme contre les Blancs –violences dans les quartiers, insultes, « sale Blanc, sale Français » émanant de Noirs, d’Arabes ou de musulmans- ne peuvent être niées.
Cependant, ce phénomène n’est pas nouveau et son apparition ne date pas, comme certains tendent à le faire croire, de la création des Indigènes de la République. Par contre à l’opposé de certains antiracistes qui nient toute réalité à ces actes, et qui ne veulent pas les voir, nous devons chercher à les comprendre pour mieux assumer la situation dans toutes ses dimensions.
Cependant, on ne pourra absolument pas remédier au « racisme édenté » si on ne s’attaque pas prioritairement et de façon déterminée à sa cause, c’est à dire, au racisme tout court.
On ne peut se permettre le luxe d’évacuer cette question connaissant tous les risques d’instrumentalisation et pas simplement par Copé. Les craintes de voir dans l’avenir cette question devenir une vraie question politique et sociale, l’ampleur qu’elle va prendre mérite autre chose que des polémiques stériles ou les procès d’intention qui nous sont faits.
Nous devons nous préparer à être confrontés à ce véritable défi. Pour notre part, nous prendrons nos responsabilités, sans nier la réalité, mais sans pour autant perdre de vue l’essentiel : la dénonciation et la lutte contre le racisme structurel et le racisme d’Etat.
Propos recueillis par Y.M. & A.V.
Les intertitres ont été ajoutés
Dernier ouvrage paru d’Houria Bouteldja : Nous sommes les indigènes de la république, coécrit avec Sadri Khiari, en collaboration avec Félix Boggio Éwanjé-Épée et Stella Magliani-Belkacem, éd. Éditions Amsterdam, Paris, 2012
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1 AGRIF : Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, présidée par Bernard Antony dont le parcours politique dans les milieux de l’extrême droite a été une constante.
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