Derrière les chiffres, n’oublions pas le peuple de Gaza
25 Novembre 2024 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine, #Palestine Gaza
En ce milieu du mois de novembre, le nombre de victimes palestiniennes dans la bande de GAZA avoisine les 44 000 . Ce chiffre est considéré comme fiable par nombre d’organisations.
Il représente environ 2 % de la population du territoire de Gaza (2,2 millions d’habitants dont 1,7 million de réfugiés).
A noter que ce nombre de 44 000 tué-e-s ne prend pas en compte les quelque 20 000 personnes non identifiées, disparues ou ensevelies sous les décombres.
Parmi les victimes, on compte près de 70 % de femmes et d’enfants, d’après le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (cf. France 24 le 08/11/2024)
D’après les chiffres rendus publics par ce même Haut Commissariat, et après une étude réalisée sur les décès vérifiés (3588 étant des enfants et 2036 des femmes), on peut en conclure que les enfants représenteraient environ 44 % des victimes à Gaza (40 % des Gazaouis ont moins de 14 ans selon le quotidien La Croix du 11/10/2023 ).
Si on rapproche ces chiffres de la répartition statistique de la population gazaouie, il est évident que les frappes israéliennes tuent principalement et indistinctement des civils qu’ils soient hommes, femmes ou enfants.
D’autre part, il faut savoir que selon les services de M. Volker Turk, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, près de 80 % de tous les décès vérifiés avaient eu lieu après des frappes contre des immeubles résidentiels ou des logements similaires et que près de 90 % des personnes avaient été tuées dans des événements ayant coûté la vie à plus de cinq personnes.
Ces éléments ont, sans conteste, joué un rôle déterminant dans le mandat d’arrêt délivré entre autres à l’encontre de M. Benyamin Netanyahou par la Cour Pénale Internationale (CPI) qui juge des individus contrairement à la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui juge les Etats (cf. la plainte déposée par l’Afrique du Sud le 29 décembre2023) .
Une tragédie encore plus effroyable
Ces chiffres, aussi dramatiques qu’ils soient, ne reflètent que très partiellement l’ampleur de la tragédie que subit le peuple de Gaza.
La revue scientifique médicale britannique The Lancet, dans une étude datant du 9 juillet de cette année, soit après moins de dix mois de conflit écrivait que si la guerre cessait à cette date-là et qu’on prenne en compte les décès directs et indirects, passés et à venir, le nombre de victimes aurait atteint 186 000 personnes.
Loin d’être surestimé, ce nombre s’explique par le blocus, l’absence de soins, la destruction systématique des structures hospitalières, les blessés décédant par la suite, la malnutrition, les épidémies, autant d’éléments qui doivent être pris en compte.
Si en la circonstance, il s’agit d’une projection à partir d’études détaillées réalisées à l’occasion de différents conflits (ainsi, dans le cas présent, pour chaque mort direct on compte quatre morts indirects), elle n’en donne pas moins un ordre de grandeur insoupçonné.
Ce chiffrage est repris par des journaux ou médias aussi sérieux que L’Orient -Le Jour (9 juillet), La Tribune de Genève (11 juillet), France 24 … ou par des associations comme OXFAM, -Médecins du Monde pour sa part jugeant cohérente cette estimation.
Aujourd’hui, en novembre 2024, la situation n’a fait qu’empirer avec l’interdiction de l’UNWRA et sans compter les dégâts causés par l’arrivée de l’hiver et des températures pouvant atteindre 6°.
Si l’agression s’arrêtait maintenant, dans le 14 ème mois de conflit, le nombre réactualisé des victimes directes et indirectes, passées et à venir, en reprenant la méthode de calcul de The Lancet, avoisinerait les 240 à 260 000 morts soit plus de 10 % de la population gazaouie.
Lors de la guerre de 14-18, souvent comparée à une «véritable boucherie», la France avait compté 1,4 million de morts sur 39,4 millions d’habitants à l’époque, soit 3,5 % de sa population.
Dans le cas particulier des enfants :
En prenant la méthode de calcul de la revue The Lancet, le nombre d’enfants morts est au-dessus de tout entendement et oscillerait entre 105 000 et 114 000.
Cette projection correspond à l’ensemble des élèves de maternelle et du primaire de l’enseignement public et privé du département des Alpes-Maritimes.
Pour faire image, cela correspond aux enfants de 4 200 à 4 500 classes de 25 élèves rayés de la carte !
22/11/2024
Y.M.
Pour le dénombrement des morts, bien vérifier les dates : certains médias ne réactualisent pas les chiffres et utilisent aujourd’hui encore ceux de juillet .
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