Par sa participation massive au festival du film de Jérusalem, le cinéma français soutient la colonisation, l’apartheid et le génocide commis par l’État d’Israël (AFPS)
18 Juillet 2024 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine Colonisation occupation, #Palestine BDS
Ce jeudi 18 juillet s’ouvre le Festival International du film de Jérusalem. Créé en 1983, ce festival est parrainé par l’Autorité de développement de Jérusalem qui est directement impliquée dans l’intensification des activités de colonisation, ainsi que d’autres institutions publiques et privées qui financent cet événement. Rappelons que ces activités de colonisation font actuellement rage à Jérusalem-Est, la partie de la ville annexée illégalement par Israël, où les Palestiniens, citoyens de seconde zone, vivent dépossession et répression au quotidien et où ils sont privés de tous les droits élémentaires.
S’il n’y avait qu’une seule manifestation culturelle israélienne à citer pour illustrer le blanchiment des crimes d’Israël par la culture et un seul événement culturel à appeler à boycotter, ce serait bien le Festival International du film de Jérusalem !
Déjà, l’an dernier, nous avions dû dénoncer la présence de Claire Denis et Florian Zeller dans le jury du festival et les appeler, en vain, à se retirer. Cette année, force est de constater la présence massive de films français dans les différentes sections du festival. Parmi les réalisateurs et réalisatrices dont les films sont programmés, on retrouve des grands noms du cinéma français tels que : Bruno Dumont, Thierry de Peretti, Bertrand Bonello, Quentin Dupieux, Christine Angot, Chantal Akerman, Pascal Bonitzer, Cédric Kahn, Christophe Honoré, Stéphane Brizé, pour n’en citer que quelques-uns.
Si l’on ajoute la participation de la société Unifrance, on constate que c’est le cinéma français et son industrie qui s’affiche comme un soutien à Israël et à sa politique. À l’heure où le génocide se poursuit à Gaza avec son cortège d’horreurs et à l’heure où la colonisation s’intensifie en Cisjordanie et à Jérusalem, sur les lieux même du festival, ce soutien n’en est que plus indécent et révoltant.
À la suite de l’organisation israélienne BOYCOTT FROM WITHIN composé d’Israéliens juifs et palestiniens, nous exhortons les réalisatrices et réalisateurs français concernés à retirer leurs films de ce festival, à ne pas se rendre à Jérusalem à cette occasion et à marquer leur condamnation des politiques de colonisation, d’apartheid et de génocide de l’État d’Israël.
Le Bureau national de l’AFPS, le 18 juillet 2024
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