« On n’a pas essayé le Rassemblement national. » La ritournelle qui tourne en boucle dans les interviews d’électeurs et électrices du parti de Marine Le Pen a de quoi surprendre. Depuis 2014 et 2020, le Rassemblement national (RN) gère en effet dix municipalités, dont Fréjus (Var, 53 000 habitant·es) et Perpignan (Pyrénées-Orientales, 122 000 habitant·es).
Présentées lors des municipales de 2020 comme des « vitrines » – « la preuve que [le RN] ça marche », assure Jordan Bardella –, ces communes sont aujourd’hui totalement absentes du débat public. À croire que leur bilan n’est pas si glorieux.
De fait, plusieurs maires RN, à l’image de David Rachline à Fréjus ou de Steeve Briois à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ont eu maille à partir avec la justice. Au-delà des affaires, les arrière-boutiques des vitrines du frontisme municipal ne sont guère plus alléchantes. Elles ont en effet largement dépassé le triptyque porté par Marine Le Pen en 2014 : baisse des impôts, renforcement de la sécurité et suppression des subventions aux « associations communautaristes ». Mediapart en dresse le bilan.
Coupes dans les services publics et violence sociale
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