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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Jeremy Corbyn et l’antisémitisme. Décodons les Décodeurs (Pierre Prier)

22 Juin 2022 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Antisémitisme et négationnisme

Deux candidates de la France insoumise, Danièle Obono et Danielle Simonnet, ont été soutenues à Paris par Jeremy Corbyn, l’ancien leader travailliste britannique. Dans un article du 15 juin 2022, l’équipe du Monde qui signe « Les Décodeurs » revient sur la polémique provoquée par cette visite, et les accusations « de complaisance avec l’antisémitisme » contre Corbyn. Mais entre instrumentalisations politiciennes et rengaines diffamatoires, les faits sont têtus.

L’article du Monde du 15 juin 2022 intitulé « Comprendre la polémique autour de la Nupes et Jeremy Corbyn, accusé de complaisance avec l’antisémitisme » a-t-il rempli son cahier des charges, à savoir expliquer la réalité des accusations portées contre Jeremy Corbyn ? Décodons « Les Décodeurs »1 qui le signent. Le déchiffrage paraît d’emblée complexe. Le sous-titre annonce que la visite de Corbyn « a suscité l’indignation tant à gauche qu’à droite ». Le début de l’article du quotidien du soir cite l’ancien ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, qui dénonce « les propos et la pensée antisémites » de l’ancien dirigeant travailliste. Rappelons que Blanquer a attribué sa défaite au premier tour à « l’extrême gauche communautariste » dont il serait selon lui devenu « l’ennemi public numéro 1 ». Les Décodeurs en concluent, faisant mentir leur sous-titre, à l’instrumentalisation politicienne : « La figure de M. Corbyn est utilisée par la majorité présidentielle pour dénoncer les supposées sympathies de la gauche radicale pour des mouvements conspirationnistes extrêmes ».

Quant aux accusateurs de gauche, les Décodeurs se contentent de citer la socialiste Lamia El-Aaraje, porte-parole du Parti socialiste (PS) et… privée d’investiture au profit de Danielle Simmonet. L’article le souligne et cite Danielle Simmonet, qui affirme que Jeremy Corbyn « n’a jamais tenu de propos antisémite » et qu’il a été « victime d’une grossière manip’ parce qu’il incarnait l’aile gauche » du parti travailliste. Jusque-là, si l’on oublie la « titraille », selon le jargon journalistique, on est bien dans un processus de décodage.

Mais les accusations sont « plus larges », poursuit l’article. Elles sont portées par « la Licra, par de nombreux intellectuels juifs et par des éditorialistes ». La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme, organisation historique fondée en 1927, est politiquement engagée. Elle a appelé à voter Emmanuel Macron en 2017 et dénonce, au nom de la lutte contre l’antisémitisme, les organisations qui luttent contre la politique du gouvernement israélien actuel, comme le mouvement Boycott, désinvestissements, sanctions BDS).

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