Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Le néoconservatisme, une idéologie en faillite mais un héritage pérenne (Sylvain Cypel)

22 Septembre 2021 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Questions internationales, #Amériques

Si les défaites américaines en Irak et en Afghanistan ont marqué l’échec de l’idéologie néoconservatrice aux États-Unis, son héritage reste présent non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe, où on agite l’épouvantail d’un Occident sans cesse menacé par les « barbares ».

Le soir du 11 septembre 2001, dans un discours préenregistré, le président américain George W. Bush déclare que l’Amérique a été attaquée parce qu’elle est « le phare le plus brillant au monde de la liberté et de l’opportunité, et personne n’empêchera cette lumière de briller ». Dans un long article établissant un bilan américain des événements advenus il a deux décennies et de leurs suites, appuyé sur le recensement et la critique d’une quinzaine des meilleurs ouvrages et de divers rapports d’enquête publiés sur ce sujet, Carlos Lozada, journaliste au Washington Post réplique a posteriori : « Bush avait raison. Al-Qaida n’avait pas les moyens d’épuiser la promesse de l’Amérique. Seuls nous-mêmes étions en mesure de nous l’infliger »1.

Et c’est bien ce qu’il est advenu. Le titre de l’article de Lozada : « Le 11 septembre était un test. L’Amérique y a échoué » résume l’état d’esprit général qui ressort de la quasi-totalité des ouvrages : les États-Unis, dans l’après 11-Septembre, ont failli. Et presque tous les auteurs pointent du doigt, nommément ou implicitement, un responsable majeur : le néoconservatisme, un mouvement politique qui s’est emparé des rênes de l’État fédéral américain au lendemain des attentats d’Al-Qaida. Un mouvement porteur d’une idéologie qui a non seulement amené le pays à s’engager dans deux guerres, en Afghanistan puis en Irak, qui se termineront par des retraites lamentables, mais qui a plus encore grandement participé à l’affaiblissement au Proche-Orient de la première puissance mondiale.

La « guerre contre le terrorisme » au cœur de l’idéologie

Lire la suite

Partager cet article

Commenter cet article