Si l’on se réfère à l’histoire de l’association, telle que la résume bien la notice Wikipedia de la LICRA, nous avons assurément affaire à quelque chose de bien plus « honorable », quelque chose d’admirable même, qui a plus à voir avec le combat contre l’antisémitisme, et le soutien aux antiracistes, fussent-ils radicaux, qu’avec le souci de respectabilité et de notabilité qui semble de mise aujourd’hui, et de copinage avec les puissants – et pas les plus antiracistes d’entre eux :
« Le 25 mai 1926, le militant révolutionnaire (bolchévique, puis anarchiste) Samuel Schwartzbard abat de sang-froid à Paris le leader nationaliste ukrainien Symon Petlioura, qu’il juge responsable des pogroms organisés en Ukraine à l’époque où il y était actif. Bernard Lecache (1895-1968), issu d’une famille juive d’Ukraine, exclu du Parti communiste en 1923 (il rejoindra par la suite la SFIO), suit le procès en tant que journaliste au Quotidien. Voulant apporter son aide à Samuel Schwartzbard, il se lance dans une campagne médiatique et fonde un groupement, la Ligue contre les pogroms. »
« Après l’acquittement de l’accusé, le groupement, organisé en association, devient en février 1928 la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA). Des personnalités influentes et d’origines politiques diverses y adhérent : Victor Basch, Séverine, Pierre Bonardi, Paul Langevin, Maxime Gorki, Léon Blum, Lazare Rachline, la comtesse de Noailles, Georges Zérapha, Georges Pioch, Edmond Fleg, André Spire, Albert Einstein. Une de ses premières tâches est de cartographier les pogroms en Europe. En 1932, le nom devient Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme mais le sigle LICA est conservé. Le sigle LICRA n’est adopté qu’en 1979. »
Nous sommes loin, aujourd’hui, de ces glorieuses origines puisque, ce vendredi 16 avril, la LICRA a annoncé avoir élu à son comité d’honneur Manuel Valls et Édouard Philippe.
Manuel Valls
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