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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

«T'inquiète, j'ai d'autres comptes. Je vais pas te lâcher après ce que tu as osé faire à mon pote. Je n'oublierai jamais.» (Slate.fr)

11 Février 2021 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #"Gauche" décomplexée

Très actifs sur les réseaux sociaux, leaders et cybermilitants proches du Printemps républicain sont accusés d'attaquer très violemment tous ceux qui critiquent ou nuancent leur discours.

Les réseaux sociaux sont le terrain de prédilection du Printemps républicain. Mais s'intéresser aux campagnes numériques du mouvement, c'est souvent se voir opposer des refus craintifs. «Je vous avoue que le sujet est un peu sensible pour moi et que je préfère laisser passer un peu de temps avant de remettre une pièce dans la machine», s'excuse un journaliste pris pour cible par le PR lorsque nous l'interrogeons. Une autre personnalité s'agace: «Je suis menacé de mort par leur faute... Ils cherchent la guerre civile, moi non. Donc ce sera sans moi.»

Président de SOS Racisme, Dominique Sopo s'en émeut: «Je constate une très grande agressivité. Ce groupe ajoute de la tension à la tension. Il clive, sépare, dresse des barrières, désigne, pointe, dénonce ceux qui seraient les ennemis de la République avec évidemment des cibles de plus en plus larges.»

Un effet de meute

Les twittos se revendiquant de la nébuleuse du Printemps républicain ou relayant ses comptes et messages se sont taillé au fil des années une certaine réputation. Nombre d'observateurs leur reprochent les méthodes employées: insultes, citations tronquées, doxxing (pratique consistant à rechercher et à divulguer sur internet des informations sur l'identité et la vie privée d'un individu), dénonciations à l'employeur...

Les personnalités ciblées en raison d'un «laxisme envers l'islamisme», que leur reproche le PR, sont souvent les mêmes. Il s'agit notamment de journalistes militants comme Rokhaya Diallo et Taha Bouhafs, de députés comme Aurélien Taché (ex-LREM) et Danièle Obono (LFI), en passant par le rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène, le fondateur de Coexister Samuel Grzybowski, le coprésident de la FCPE Rodrigo Arenas...

Mais ce ne sont pas les seules. De nombreux journalistes ont été visés pour avoir documenté ou critiqué le mouvement au détour d'un article ou d'un tweet. Les témoignages de ceux qui se disent attaqués par le mouvement ou ses sympathisants sur les réseaux sociaux se suivent et se ressemblent.

«Dès qu'un membre du groupe est interpellé, des dizaines et des dizaines de petits comptes viennent agresser. Dès que je tweete quelque chose qui leur déplaît, c'est une meute de trolls qui se déchaîne», relate le journaliste de La Vie Laurent Grzybowski.

«Ils mordent les mollets de tout le monde à la moindre remarque, au moindre trait satirique ou ironique, confirme notre confrère Christophe Conte. On se retrouve alors avec 200 messages de trolls en une heure.»

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