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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Peu d'adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain? (Slate.fr)

4 Février 2021 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Politique française

Plus de quatre ans après sa création, le mouvement fondé par des proches de Manuel Valls s'est imposé dans le débat public en défendant une conception offensive de la laïcité et bénéficie d'une surface médiatique sans rapport avec son poids politique.

Ils se présentent comme un mouvement citoyen, les gardiens d'une laïcité pure et sans tache. Telles des vigies de la République, ils dénoncent et pointent les dérives réelles ou supposées parmi le personnel politique, les fonctionnaires, les intellectuels et les journalistes. Omniprésents sur les réseaux sociaux, disposant de relais médiatiques bienveillants, ils distribuent bons et mauvais points, n'hésitant pas à appeler à la mise à l'index de leurs contradicteurs, inventeurs d'un nouveau délit de blasphème –le blasphème contre la République– et d'un nouveau délit d'intention –le soupçon de dérive communautaire.

Peu nombreux, s'inspirant des concepts d'hégémonie culturelle de Gramsci et de «métapolitique», les fondateurs du Printemps républicain déploient, utilisant des techniques de spin doctors, un storytelling dans l'objectif de déclencher l'émotion dans l'opinion publique afin d'imposer leur narratif et susciter l'adhésion à leur discours. En quatre ans, ils ont ainsi réussi à devenir des acteurs prépondérants du débat public, bénéficiant d'une surface médiatique sans rapport avec leur poids politique.

Pour cette enquête lancée il y a plus d'un an, une cinquantaine de témoins (anciens adhérents, sympathisants, opposants, chercheurs, acteurs de terrain, politiques, journalistes, activistes sur les réseaux sociaux...) ont accepté de nous parler du Printemps républicain, non sans difficulté –«trop polémique» pour les uns, «trop agressif» pour les autres. Nombre d'entre eux ont eu de fortes réticences à s'exprimer à découvert, réclamant d'être anonymisés par crainte de harcèlement numérique. Sollicités, les leaders du Printemps républicain n'ont pas souhaité répondre à nos questions, à l'exception de Gilles Clavreul et Denis Maillard sur certains points les concernant.

Du Parti socialiste au «ni gauche, ni droite»

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