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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Violences policières : pendant ce temps-là en France, le déni tue aussi (Loïc Le Clerc)

3 Juin 2020 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Police Justice, #"Gauche" décomplexée

Au moment où une partie des États-Unis se soulève après la mort de George Floyd, les violences policières s’envolent en France. Jusqu’à battre des records pour la seule année 2020.

En janvier dernier, nous écrivions ici même que de nombreux « politiques travaillent à faire interdire le fait de filmer les forces de l’ordre. Dernier en date, Jean-Pierre Grand, sénateur LR de l’Hérault. En décembre, il avait déposé un amendement stipulant ceci : "Lorsqu’elle est réalisée sans l’accord de l’intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires ou d’agents des douanes est punie de 15.000 euros d’amende". Le sénateur a échoué, son amendement a finalement été rejeté par le Sénat. [...] Ils essayent. Et ils essayeront encore. Inlassablement. »

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Ça n’a pas raté. Le 26 mai, c’est le député Éric Ciotti qui a repris le flambeau. Il a déposé une proposition de loi visant à interdire « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires, de policiers municipaux ou d’agents des douanes » sous peine d’une condamnation à 15.000 euros d’amende et un an d’emprisonnement. Bis repetita. Il faut interdire de filmer la police, point. Il ne prend même pas le soin de réécrire le texte.

Éric Ciotti souhaite rendre les policiers « non identifiables dans l’espace médiatique, y compris sur les réseaux sociaux », allant jusqu’à dénoncer l’application UVP (Urgence Violences Policières) lancée il y a peu par Amal Bentounsi. Rien n’est évidemment dit concernant la liberté de la presse… Et rappelons ici que filmer un policier est parfaitement légal et que ceux-ci ont l’obligation de porter leur matricule dans l’exercice de leur fonction, justement pour pouvoir être identifiés en cas de bavure, chose qu’ils ne respectent pas toujours (pour ne pas dire quasiment jamais).

Ne vous y trompez pas, le but unique de ce projet se résume à cette expression : pas vu, pas pris. Ils essayent. Et ils essayeront encore. Inlassablement.

2020, année record des violences policières ?

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