« C’est une grande perte. Il était très présent dans ma vie, il était comme un oncle pour moi », témoigne émue Manon Aounit, la fille de l’illustre Mouloud Aounit, ancien président du MRAP décédé en août 2012.
Comme de nombreux élus, Boualem est tombé malade quelques jours après le premier tour des municipales. « Nous perdons un ami, un battant, un non résigné, un homme qui a toujours lutté contre les inégalités sociales, contre les discriminations et portait des valeurs de justice d'égalité. Il a fait beaucoup pour faire reconnaitre les massacres du 17 octobre 1961 où plusieurs dizaines d’Algériens furent massacrés à Paris par la police de Papon », enchaine la jeune femme de 28 ans.
« J’ai le cœur qui saigne à cause de ce terrible virus qui nous prend tout ce qui nous est cher. Il va raconter des choses à mon papa là-haut », lâche Manon.
Boualem avait beaucoup œuvré avec le père de Manon, notamment au sein de « 93 au coeur de la République », une association créée en 2007 par Mouloud Aounit et dont Boualem était devenu le président après la mort d'Aounit.
« C'est un jour triste pour Aubervilliers », a annoncé de son côté ce vendredi Meriem Derkaoui, la maire d'Aubervilliers (PCF) sur les réseaux sociaux.
« Il disait toujours qu'il fallait continuer à se battre », rappelle Manon. « On lui promet de continuer », conclut la jeune femme.
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