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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

L’UE et la pandémie vont-elles ouvrir la voie à une surveillance mondiale israélienne ? (Ali Abunimah)

17 Avril 2020 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Israël et le sionisme, #Police Justice

La pandémie du coronavirus est une opportunité inappréciable pour les gouvernements et les entreprises d’espionnage pour étendre leur portée jusque dans la vie des gens.

Les autorités de santé publique disent qu’un repérage des contacts efficace sera essentiel pour mettre fin à de longs confinements et mettre rapidement un arrêt à de nouveaux rebonds du virus, au moins jusqu’à ce qu’un vaccin soit développé.

Cela signifie que les technologies de surveillance qui promettent de rapidement identifier quiconque est exposé au virus peuvent certainement trouver un marché mondial. Le danger, c’est que ce genre de surveillance intrusive devienne permanente.

Une entreprise qui cherche à tirer parti de cette opportunité, c’est le célèbre NSO Group.

C’est la société qui produit le logiciel malveillant appelé Pegasus qu’on peut subrepticement insérer dans le téléphone portable d’une cible.

On peut alors l’utiliser pour exfiltrer vers ceux qui espionnent presque toute information privée, y compris les enregistrements, captures d’écran, mots de passe et adresses mail et le texte des messages.

L’industrie technologique tant vantée d’Israël a des liens profond avec l’appareil militaire et d’espionnage du pays, qui utilise les Palestiniens sous occupation armée comme d’involontaires cobayes pour des systèmes qui sont maintenant mis en vente pour d’autres pays.

Et on découvre maintenant que les gouvernements européens sont prêts à profiter du fruit de cette structure abusive et oppressive, sous prétexte de combattre la pandémie.

Pegasus du Groupe NSO, qui n’est vendu qu’à des gouvernements, a été abusivement utilisé contre des journalistes et des militants des droits de l’Homme dans des dizaines de pays. Parmi les utilisateurs suspectés, il y a le Maroc, le Mexique, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Kazakhstan.

Pegasus a également été impliqué dans l’assassinat de Jamal Kashoggi, le journaliste saoudien attiré dans le consulat de son pays en 2018 à Istanbul et sauvagement assassiné et dépecé.

Amnesty International, dont l’équipe a été ciblée grâce au logiciel malveillant du Groupe NSO, poursuit la société en justice pour faire stopper son rôle dans la surveillance abusive.

Facebook intente également un procès à NSO Group pour avoir censément compromis sa plate-forme de messagerie WhatsApp pour aider des gouvernements à espionner quelque 1.400 personnes sur quatre continents.

« Tentative cynique »

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