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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

La loi contre la "haine en ligne" fait l'unanimité contre elle ... à quelques exceptions près (Juliette Gramaglia)

22 Janvier 2020 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Internet, #Racisme

"Nous ne voulons pas de la loi cyberhaine". C'est un "collectif de personnalités et d'associations féministes, LGBTI et antiracistes" qui lance l'appel sur le site de Libération ce mardi 21 janvier, à quelques heures du deuxième examen par l'Assemblée Nationale de la proposition de loi Avia. Les signataires, parmi lesquels l'association Les Effronté.es, les militantes Caroline de Haas et Rokhaya Diallo, ou encore l'Inter-LGBT, dénoncent un projet "qui ne répond pas à la nécessité de lutter contre la haine en ligne et le cyberharcèlement, et ouvrira la porte à une censure hors de tout contrôle judiciaire"

Des Militant.es contre les discriminations pas convaincu.es

Signée notamment par des collectifs et militant.es féministes, antiracistes et LGBTI, la tribune de "Libération"" "réfute l'idée que la loi Avia serait une amélioration pour les luttes contre les discriminations : ""Un des dangers de cette loi est qu’elle se retourne contre les journalistes, militantes, chercheuses et chercheurs qu’elle prétend défendre"", écrivent-ils et elles. ""Les volumes postés sur les plus grosses plateformes sont tels que les filtres de contenu sont déjà en grande partie automatisés, et les algorithmes fonctionnent très mal. En particulier, ils échouent à différencier un discours de haine contre une minorité d’un discours de lutte contre cette haine."" Une situation que l'obligation de retrait en 24h ne pourrait qu'empirer pour les signataires. Ils et elles appellent l'Etat à investir dans la justice plutôt que de se ""désengager"". ""Les plaintes pour injures, agressions, discriminations sont trop peu nombreuses à aboutir. Parmi elles, rares sont celles où les caractères sexiste, homophobe, transphobe, raciste sont effectivement retenus au jugement. Mais les outils juridiques pour des procédures accélérées existent déjà. [...] Donner réellement accès à ces outils juridiques aux victimes nécessite plus de juges, de tribunaux, des procédures plus simples, et donc d’augmenter les moyens alloués à la justice. C’est ce que le gouvernement ne veut pas faire."" Les signataires estiment donc que les victimes de haine sont" "instrumentalisées"" pour servir ""des objectifs budgétaires et de communication"".

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