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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Israël : un modèle pour la droite extrême (Denijal Jegic - Al Jazeera)

12 Janvier 2020 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #Israël et le sionisme

Les suprémacistes blancs, les antisémites, les néo-nazis et les fondamentalistes religieux trouvent inspiration et soutien à Tel Aviv.

Le 15 décembre, le Brésil a ouvert un bureau commercial à Jérusalem et annoncé qu’il allait bientôt y déménager son ambassade de Tel aviv dans cette ville contestée. Le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, a exprimé sa satisfaction en déclarant qu’Israël n’avait « pas de meilleurs amis que le peuple et le gouvernement du Brésil ».

L’appui du Brésil au colonialisme de peuplement et à l’occupation militaire de la Palestine s’intègre dans une tendance mondiale plus vaste des mouvements de droite, de l’extrême droite, et des mouvements fondamentalismes qui adoptent le sionisme comme un modèle pour la perpétuation réussie des politiques racistes.

Un soutien grandissant du Brésil à Israël

Un nationaliste religieux et ancien capitaine de l’armée, le Président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, est connu pour ses propos patriarcaux, misogynes et racistes. Il a insulté les réfugiés africains, moyen-orientaux et haïtiens les traitant de « racaille de l’humanité », il s’en est pris aux populations LGBT, et il a encouragé l’inégalité des femmes dans la loi. Le régime de Borlsonaro a été qualifié de fasciste par certains observateurs.

Lors de sa prise de fonction en 2018, Bolsonaro a rompu avec la position modérée de ce pays sud-américain sur la Palestine. Durant sa campagne présidentielle, Bolsonaro a recommandé la fermeture de l’ambassade palestinienne au Brésil, il a rejeté les Palestiniens comme étant des « terroristes », et il a promis de déplacer l’ambassade du Brésil à Jérusalem. Lors des rassemblements électoraux, le drapeau israélien est souvent apparu aux côtés du drapeau brésilien. Après la victoire électorale de Bolsonaro, une source diplomatique brésilienne de première importance a déclaré au journal israélien Haaretz que « le Brésil sera dorénavant coloré en bleu et blanc » faisant référence aux couleurs du drapeau israélien. En tant que Président, Bolsonaro a fait sa première visite officielle de chef d’État en dehors des Amériques en Israël, où il a proclamé chaleureusement, et en hébreu, son amour pour Israël.

Israël lui a rendu la pareille question fascination. Dès le début de sa présidence, Israël a considéré Bolsonaro comme un nouvel allié. Quand Netanyahu a assisté à l’inauguration de Bolsonaro, il a été accueilli par les chrétiens évangélistes du Brésil, qui ont publié un timbre spécial pour célébrer le 70è anniversaire de l’État colonisateur. Sur ce timbre, il y avait représentés le visage de Netanyagu et le mot hébreu pour « sauveur ».

Les évangéliques

Bolsonaro est soutenu par une population évangélique qui grandit rapidement et qui, avec environ 45 millions de personnes, gagne en influence politique et sociale.

Le mouvement évangélique du Brésil a des liens avec son homologue états-unien. Bien représentés dans le gouvernement des États-Unis par le Vice-Président Mike Pence et le Secrétaire d’État Mike Pompeo, les évangéliques forment la base conservatrice du Parti républicain et ils ont largement soutenu Donald Trump.

Israël est d’une importance centrale pour les évangéliques sionistes, lesquels continuent de croire que les juifs ont besoin d’être concentrés en Palestine pour que soit déclenchée la seconde venue de Jésus. Lisant l’histoire à travers une lentille religieuse, les sionistes évangéliques considèrent l’établissement de l’État d’Israël en 1948 comme l’accomplissement d’une prophétie religieuse. Israël est ainsi élevé au-dessus de ses obligations relevant du droit international et des droits de l’homme.

L’idolâtrie d’Israël 

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