Trump : antisémite et sioniste.

11 Décembre 2019 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Antisémitisme et négationnisme, #Israël et le sionisme, #Amériques

Lu dans Vanity Fair :

“You’re brutal killers, not nice people at all.”

Back in February 2017, Donald Trump was asked what the government planned to do about an uptick in anti-Semitism, to which he characteristically responded, “I am the least anti-Semitic person that you’ve ever seen in your entire life.” That statement, like the ones he’s previously made about being “the least racist person there is anywhere in the world,” was, and is, obviously not true at all. Prior to being elected, Trump seemed to suggest to a room full of Jews that they buy off politicians; tweeted an image of Hillary Clinton’s face atop a pile of cash next to the Star of David and the phrase, “Most Corrupt Candidate Ever!”; and released an ad featuring the faces of powerful Jewish people with a voiceover about them being part of a “global power structure” that has “robbed our working class” and “stripped our country of its wealth.” After moving into the White House, and just a few short months following his assertion that he is the least anti-Semitic person to walk the earth, Trump refused to condemn neo-Nazis and, just last August, accused American Jews of being “disloyal” to Israel by voting for Democrats. And if you thought the coming holiday season would inspire the president to pump the brakes on blatant anti-Semitism, boy, do we have a surprise for you!

Trump Goes Full Anti-Semite in Room Full of Jewish People

Back in February 2017, Donald Trump was asked what the government planned to do about an uptick in anti-Semitism, to which he characteristically responded, "I am the least anti-Semitic person that ...

https://www.vanityfair.com/news/2019/12/donald-trump-anti-semitic-remarks

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Trump devient un antisémite à part entière dans une salle pleine de Juifs

"Vous êtes des tueurs brutaux, pas du tout des gens bien."

En février 2017, on a demandé à Donald Trump ce que le gouvernement prévoyait faire au sujet d'une montée de l'antisémitisme, ce à quoi il a répondu de façon caractéristique : "Je suis la personne la moins antisémite que vous ayez jamais vu de toute votre vie. Cette affirmation, comme celles qu'il a déjà faites au sujet du fait d'être " la personne la moins raciste au monde ", n'était et n'est évidemment pas vraie du tout. Avant d'être élu, Trump semblait suggérer à une salle remplie de Juifs d'acheter des politiciens ; il tweetait une image du visage d'Hillary Clinton sur une pile de billets à côté de l'étoile de David et de la phrase "Le candidat le plus corrompu de l'histoire" ; et il a publié une annonce dans laquelle les juifs puissants se font l'interprète d'une "structure mondiale" qui a "dévalisé notre classe ouvrière" et "vidé notre pays de sa richesse". Après son entrée à la Maison-Blanche, et quelques mois à peine après avoir affirmé qu'il était la personne la moins antisémite à marcher sur la terre, Trump a refusé de condamner les néonazis et, en août dernier, a accusé les Juifs américains d'être "déloyaux" envers Israël en votant pour les démocrates. Et si vous pensiez que la prochaine période des Fêtes inspirerait le président à freiner l'antisémitisme flagrant, mon garçon, nous avons une surprise pour vous !

Prenant la parole devant le Conseil Israélien Américain à Hollywood, Floride, samedi soir, Trump a frappé tous ses tropes antisémites préférés devant une salle pleine de Juifs. Il a commencé en invoquant une fois de plus le cliché séculaire de la "double loyauté", en disant qu'il y a des Juifs qui "n'aiment pas assez Israël". Après cet échauffement, il a plongé directement dans le stéréotype des Juifs et de l'argent et en a parlé au groupe : "Beaucoup d'entre vous sont dans l'immobilier, parce que je vous connais très bien. Vous êtes des tueurs brutaux, pas du tout des gens gentils," dit-il. "Mais tu dois voter pour moi, tu n'as pas le choix. Vous n'allez pas voter pour Pocahontas, je peux vous le dire. Vous n'allez pas voter pour l'impôt sur la fortune. Ouais, prenons 100% de votre richesse !" (Il estime en outre que ni Elizabeth Warren ni aucun autre candidat démocrate n'a proposé un impôt sur la fortune à 100 %). Il a continué : "Certains d'entre vous ne m'aiment pas. Certains d'entre vous ne me plaisent pas du tout, en fait. Et vous allez être mes plus grands partisans parce que vous allez fermer vos portes dans environ 15 minutes s'ils l'obtiennent. Donc je n'ai pas à passer beaucoup de temps là-dessus."

Il n'est pas surprenant que les remarques du "Roi d'Israël" autoproclamé aient été rapidement condamnées par les organisations juives. "Cher @POTUS, le Comité juif américain a tweeté dimanche après-midi, "Bien que nous apprécions votre soutien indéfectible à Israël, il doit sûrement y avoir un meilleur moyen d'attirer les électeurs juifs américains, comme vous venez de le faire en Floride, que par des références monétaires qui alimentent des stéréotypes séculaires et laids. Gardons nos distances par rapport à cette route infestée de mines." Qualifiant ces propos de " profondément offensants " et " indéraisonnables ", le Conseil démocratique juif d'Amérique a déclaré dans une déclaration : " Nous dénonçons fermement ces propos ignobles et bigots dans lesquels le président, une fois encore, a utilisé des stéréotypes antisémites pour caractériser les Juifs comme étant poussés par l'argent et pas suffisamment loyaux envers Israël. Il a même eu l'audace de suggérer que les Juifs " n'ont d'autre choix " que de le soutenir. Les Juifs américains ont le choix, et ils ne choisissent pas le président Trump ou le Parti républicain, qui a été complice de l'adoption de son programme haineux." Le directeur exécutif du groupe a ajouté : "Le soutien des Juifs au GOP a diminué de moitié depuis que Trump est au pouvoir, passant de 33 % en 2014 à 17 % en 2018, parce que les politiques et la rhétorique de Trump sont totalement contraires aux valeurs juives".

Trump, sous le regard duquel les crimes haineux ont atteint des niveaux historiques, n'a pas encore jugé bon de répondre à aucune des critiques, mais quand il le fera, ce sera sans doute pour noter sa nomination comme "la seconde venue de Dieu" et de tous ses nombreux amis juifs.

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