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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Jacques Médecin: l’hommage qui fait honte (Ellen Salvi)

25 Novembre 2019 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite

Christian Estrosi a rendu dimanche un hommage appuyé à l’ancien maire de Nice Jacques Médecin. Celui qui avait abandonné sa ville pour fuir la justice en Uruguay a désormais une rue à son nom. Malgré ses multiples condamnations, malgré son flirt avec l’extrême droite, malgré ses déclarations racistes, l’édile a salué la mémoire de celui qu’il considère comme « un grand homme ».

Il fallait les voir dimanche matin, tout sourires, dévoiler sous une pluie torrentielle la nouvelle plaque de l’ancienne rue de l’Opéra, dans le centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes). Beaucoup d’applaudissements, quelques « bravo » et, au milieu de cette effervescence, un Christian Estrosi ravi de cet hommage rendu à l’un de ses prédécesseurs. C’est fait. Jacques Médecin a désormais une rue à son nom dans la ville qu’il dirigea de 1966 à 1990.

Tous ceux qui se réclament de son héritage, les « bébés Médecin » comme on les surnomme parfois, ont répondu présent en ce 24 novembre. Il y a là le maire Les Républicains (LR) évidemment, entouré de quelques-uns de ses fidèles. On aperçoit aussi au premier plan son meilleur ennemi, le conseiller municipal Olivier Bettati, qui avait rejoint Marion Maréchal-Le Pen pour les élections régionales de 2015.

Le bonheur se lit sur leurs visages : ils sont fiers de saluer la mémoire de leur ancien mentor politique, et les Niçois devraient l’être eux aussi, parce que, comme l’a écrit Christian Estrosi sur Twitter, la ville tout entière « est heureuse d’offrir ce matin à Jacques Médecin ce qu’elle lui doit : un espace à son nom ». Pourtant, il n’y a rien à faire, ces images de communion laissent un arrière-goût amer. Écœurant, même. Car pour beaucoup, Jacques Médecin, c’est d’abord un souvenir un peu honteux, de ceux que l’on rechigne à évoquer lorsqu’on parle de sa ville natale.

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