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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

L’ultra-droite européenne recrute parmi les forces de l’ordre (Matthieu Suc et Marine Turchi)

11 Octobre 2019 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #Police Justice, #Europe

Au moment où la volonté de passage à l’acte par des militants d’extrême droite trouve une nouvelle et tragique illustration avec l’attaque contre une synagogue et un restaurant turc à Halle (Allemagne), un rapport confidentiel d’Europol révèle que l’ultra-droite européenne s’arme et est en train de recruter dans les rangs des militaires et des policiers.

Un attentat à l’arme à feu a été perpétré le 9 octobre contre une synagogue et un restaurant turc à Halle (Saxe-Anhalt) en Allemagne, faisant deux morts. Le suspect interpellé, Stephan B., un Allemand de 27 ans, est un sympathisant « d’extrême droite ».

Cet attentat commis par un homme lourdement armé, habillé en treillis et portant un casque n’est pas sans rappeler le mode opératoire de celui commis en mars par l’Australien Brenton Tarrant contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui avait causé la mort de cinquante personnes.

À l’instar de l’auteur de l’attentat de Christchurch, qui avait diffusé son attaque en direct pendant 17 minutes sur Facebook, le tireur de Halle a filmé sa tuerie à l’aide d’une caméra frontale, puis publié la vidéo de 35 minutes sur la plateforme de jeux vidéo Twitch. Dans cette vidéo, il explique, d’après le site Intelligence Group, un organisme basé aux États-Unis, que « les Juifs sont la racine de tous les problèmes ».

Trois documents au contenu confus, attribués à Stephan B., ont été publiés sur Internet. Une sorte de « manifeste » de seulement quatre pages, qui se présente comme « un guide spirituel pour les hommes blancs mécontents », et qui ne contient qu’une seule phrase, appelant à tuer des juifs, des musulmans, des communistes, ou des « traîtres » ; un document présentant son projet d’attentat ; un autre contenant l’adresse de la page Web où a été diffusée sa vidéo en direct. Il évoque des cibles « bonus » : les membres du « gouvernement d’occupation sioniste ».

Contrairement au « manifeste » de 74 pages du terroriste de Christchurch, ou à celui d'Anders Breivik, l'auteur des attentats d'Oslo, ces trois documents n'abondent pas en éléments théoriques, ni en détails sur le parcours idéologique du suspect. Ils fourmillent en revanche de références à la culture web, comme le détaille Le Monde.

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