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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

«Place de Jérusalem»: la faute d’Anne Hidalgo (René Backmann)

14 Juillet 2019 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine, #Palestine Jérusalem

En inaugurant une « place de Jérusalem » sous le signe exclusif des liens entre la capitale française, sa communauté juive et Israël, la maire de Paris a oublié que la « Ville sainte » l’est également pour les chrétiens et les musulmans. Et qu’elle est aussi habitée par les Palestiniens, qui rêvent, malgré l’occupation et la colonisation, d’en faire la capitale de leur État.

Face au dossier sensible de la situation politique au Proche-Orient, Anne Hidalgo s’avère décidément une piètre diplomate et se révèle au contraire en politicienne partisane, incapable d’adopter une attitude équitable, conforme au droit, lorsqu’il faut choisir entre l’occupant et l’occupé, le colonisateur et le colonisé.

La signification qu’elle a choisi de donner, le 30 juin, à l’inauguration, dans le XVIIe arrondissement, d’une « place de Jérusalem », les conditions dans lesquelles cette décision a été adoptée, les libertés prises à cette occasion avec les positions officielles de la France, l’indifférence devant le droit international et les résolutions des Nations unies, les concessions à un communautarisme peu conforme aux règles et aux usages de la République ont provoqué des remous jusqu’au sein de son conseil municipal.

Et indigné celles et ceux, individus ou associations, qui sont favorables à une solution négociée, juste et durable, du conflit entre Israéliens et Palestiniens. 

« La décision de créer une “place de Jérusalem” à Paris ne nous choquait pas du tout, bien au contraire, explique un diplomate palestinien. En raison de son empreinte historique, de son statut de Ville sainte pour les fidèles des trois religions monothéistes – chrétiens, juifs et musulmans –, de sa nature de métropole binationale et de son rôle futur de capitale de deux États, Israël et Palestine, Jérusalem méritait largement cet honneur. On aurait même pu imaginer, dans ces conditions, une cérémonie d’inauguration à laquelle auraient participé, côte à côte, le maire israélien et le gouverneur palestinien de la ville. Le symbole aurait été éloquent. » 

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