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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Jeu : les 7 familles de l’extrême droite (La Horde)

24 Décembre 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #Front national, #RN Rassemblement national

En cette période de fêtes, quoi de mieux qu’un petit jeu de société ? La Horde est fière de vous présenter sa dernière création pédagogique pour mieux connaitre l’extrême droite contemporaine. Jouable et imprimable, c’est aussi le cadeau DIY de dernière minute idéal pour tou.te.s les les antifascistes !

Ce jeu des 7 familles, à télécharger en version imprimable ici a comme objectif premier de donner des repères pour mieux comprendre qui compose l’extrême droite française d’aujourd’hui : nous vous invitons donc, lorsque ce n’est pas à vous de jouer, de prendre le temps de lire les courtes biographies des personnalités présentées (et, si vous voulez en savoir plus, à vous rendre sur notre site où la plupart d’entre elles font l’objet de biographies détaillées).

Les règles du jeu

Mais c’est aussi un vrai jeu de société, dont nous vous rappelons les règles de base, et auquel, par le biais de cartes joker, nous avons ajouter quelques règles supplémentaires.

Le but du jeu est d’être le joueur ou la joueuse ayant réussi à réunir le plus de familles complètes.

Une famille est composée de 6 membres : le grand-père, la grand-mère, le père, la mère, le fils et la fille. Du fait de la sous-représentation des femmes à l’extrême droite, nous avons dû prendre quelques libertés avec les genres, et, pour d’autres raisons, avec l’âge de ses personnalités, généralement moins pris en compte que l’ancienneté des personnalités dans l’extrême droite.

Il y a 7 familles, dont chaque membre vous est présenté un peu plus loin : les souverainistes, les réactionnaires, les traditionalistes, les influenceurs, les islamophobes et les antisémites.

Le joueur ou la joueuse le plus à droite distribue 7 cartes à chacun.e. Le reste des cartes, en tas, sert de pioche. Ensuite, il ou elle demande à la personne de son choix si elle possède la carte souhaitée (ex. “chez les Bourrins, je voudrais le père”). Si on a la carte, on doit la donner au joueur ou à la joueuse ayant posé la question. Attention : on ne peut demander une carte d’une famille que si l’on en possède déjà une dans son jeu. Sinon, on doit piocher une carte. Si on tire la carte qu’on souhaitait, on dit  «Bonne pioche» et peut rejouer. Si on ne pioche pas la carte voulue, on passe son tour : c’est alors à la personne suivante de demander une carte.

Si on possède toute une famille (les 6 cartes), on pose la famille devant soi et la partie continue jusqu’à ce qu’il n’y est plus de cartes à piocher. Celui ou elle qui possède de familles complètes gagne la partie.

Les Jokers

Afin de pimenter la partie, il existe des cartes joker, qui permettent des coups spéciaux.

Xavier Dor, l’arrière-grand-père : peut remplacer le grand-père ou la grand-mère des familles « réactionnaires » et « traditionnalistes ».

Xavier Dor, bientôt 90 ans, a traversé les époques et côtoyé différentes familles. Son beau-père (le vrai) Jacques de Bernonville était impliqué dans le régime de Vichy. Comme lui, Dor est national-catholique à la sauce antisémite. Véritable légende dans les milieux anti-IVG, il a été condamné à plusieurs reprises pour ses actions avec son association SOS Tout-Petits.

Alain Soral, le beau-frère : c’est le pouilleux, impossible de gagner avec cette carte en main, mais on peut le donner à la place d’un ou une antisémite ou réactionnaire.

Chroniqueur télé dans les années 1980, Soral s’invente un passé militant lorsqu’il émerge sur la scène d’extrême droite au début des années 2000. Il fonde en 2007 Égalité & Réconciliation, un mouvement qui est aujourd’hui réduit à lui servir de fan-club. Sa réputation s’est faite par de longues vidéos, dans lesquelles l’antisémitisme le dispute au machisme le plus trivial.

Patrick Buisson, le tonton : à son tour, permet de prendre une carte au hasard dans la main de son voisin ou de sa voisine de droite.

Que ça soit en tant qu’homme de médias (Minute, Valeurs Actuelles, les chaînes LCI ou Histoire…), conseiller politique (pour de Villiers ou Sarkozy) ou historien, Patrick a toujours la même tactique : murmurer à l’oreille des autres ses préceptes nationalistes et réactionnaires. Sa stratégie n’est pas toujours payante, car il a été mis en examen plusieurs fois…

Richard Spencer, le cousin d’Amérique : en jouant cette carte, il est possible de rejouer si on n’a pas eu la carte demandée.

Il a inventé l‘Alt-Right mais pas l‘eau chaude : c’est derrière lui que se rangent les suprémacistes blancs états-uniens. Il a fait le buzz après l’élection de Trump, quand ses fans l’ont acclamé aux cris de « Heil Trump », ensuite quand il s’est fait puncher dans la rue et enfin quand il a avoué qu’il abandonnait parce que les antifas étaient trop forts.

L’antifasciste : en jouant cette carte, on peut refuser de donner la carte demandée, qu’on l’ait ou pas.

Dans les années 1980,  la figure de l’antifasciste réapparait en réaction à la percée du FN dans les médias et dans les urnes. Dans les années 1990, les antifascistes se structurent en créant le réseau libertaire No Pasaran puis le Réseau Ras l’Front, aujourd’hui disparus. Cela n’empêche pas les antifascistes d’être toujours présent.es dans la rue pour s’opposer aux nationalistes.

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