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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

"Dans la classe de l’homme blanc", par Laurence De Cock

31 Août 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Colonisation

Objet depuis les années 1980 d’attentions, de débats et de polémiques récurrentes, la place du fait colonial dans l’enseignement scolaire français est une "question vive". Elle est examinée par l’historienne Laurence De Cock dans un ouvrage intitulé "Dans la classe de l’homme blanc. L’enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours", paru aux Presses Universitaires de Lyon. Issu de sa thèse, il s’appuie sur des sources riches et variées, notamment les archives de l’Éducation nationale. Nous en publions ici un texte de présentation par l’auteure, celui de l’éditeur et la table des matières.

Dans la classe de l’homme blanc, L’enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours

par Laurence De Cock

(Presses universitaires de Lyon, août 2018)

Ce travail est issu d’une thèse sous la direction de Françoise Lantheaume, professeure à l’université Lumières Lyon 2 [1]

Comme l’a montré la dernière grosse controverse sur l’enseignement de l’histoire en 2015, l’enseignement du fait colonial est devenu l’un des contenus scolaires les plus mobilisés dans les débats publics pour témoigner d’un malaise dans la République et son école. C’est en effet à l’occasion de la publication des programmes de cycles 3 et 4 par le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) que certains ont pu laisser éclater leurs colères et angoisses face à cette « attentat contre notre identité » comme l’écrit Jacques Julliard dans Marianne [2] ; la plus éloquente réaction restant celle de l’académicien Alain Finkielkraut dans Le Figaro du 11 mai 2015 : « Les nouveaux programmes ne se préoccupent absolument pas de faire aimer la France. Ils appliquent à la lettre le dogme de la critique sociale : le mal dans le monde résulte de l’oppression ; c’est l’inégalité qui est la source de toute violence. Le fanatisme islamique, autrement dit, est le produit de la malfaisance coloniale et de sa continuation postcoloniale. Si l’on aborde l’histoire aux xviiie et xixe siècles sous l’angle : « un monde dominé par l’Europe, empires coloniaux, échanges commerciaux, traites négrières », le nouveau public scolaire retrouvera sa “self esteem“, l’ancien perdra son arrogance et tous les problèmes seront réglés. L’école des savoirs cède ainsi la place à l’école de la thérapie par le mensonge. »

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