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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

L'inventrice de l'expression «fragilité blanche» détaille son concept

27 Juillet 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Racisme

La sociologue Robin DiAngelo sort un livre, «White Fragility: Why It's So Hard for White People to Talk About Racism» (Pourquoi c'est si dur pour les personnes blanches de parler de racisme).

Premiers jours aux États-Unis. Je suis blanche, vit dans un quartier noir. Mon colocataire tente alors de m'expliquer que je dois diminuer mes comportements racistes et prendre conscience de mes privilèges de blanche. Je me vexe, «je n'ai pas été élevée comme ça, promis». Sans m'en rendre compte, je suis en pleine démonstration de «fragilité blanche».

C'est Robin DiAngelo, sociologue et autrice, qui a conceptualisé cette expression en 2011. Elle explique que les personnes blanches des sociétés occidentales ont grandi et vivent dans un environnement qui les protège de tout stress lié à leur couleur de peau. Leur «fragilité blanche» en résulte, c'est-à-dire qu'un minimum de stress racial devient intolérable, déclenchant des «mouvements de défense»: colère, peur, culpabilité, silence, opposition.

Cela fait vingt ans que la sociologue anime des conférences et ateliers sur la diversité dans différentes entreprises et elle note que les personnes blanches ne savent pas discuter de racisme. Leurs réactions sont souvent les mêmes: elles ont appris «à traiter tout le monde de la même façon», elles «ne voient pas les couleurs», elles se moquent «si vous êtes rose, violet, ou vert». Et forcément, elles tomberont dans l'inévitable «j'ai un ami noir», ou bien feront une comparaison hasardeuse sur la lutte des classes ou le sexisme.

Une fragilité constitutive de la société raciste

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