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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Massacres à Gaza : condamnations de l'UJFP et de l'AFPS

12 Avril 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine Gaza

Communiqué de l’UJFP : Combien de morts faudra-t-il pour qu’ils se décident à prendre des sanctions ?


20 morts vendredi 30 mars 2018. Au moins 9 morts le 6 avril, dont un journaliste Yasser Mourtaja exécuté de sang-froid alors même qu’il portait un gilet « presse », et plus de 400 blessés par balle. Deux jours après cette deuxième journée meurtrière pour les Palestiniens, le Ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a déclaré qu’« il n’y a pas d’innocents » dans la bande de Gaza.

Reporters sans frontières (RSF) a condamné « avec la plus grande indignation les tirs délibérés de l’armée israélienne contre des journalistes » et plusieurs organisations de défense des Droits de l’Homme ont dénoncé la répression sanglante à laquelle se livre Israël.

L’Europe a, elle, parlé d’une enquête "indépendante", mais le gouvernement israélien n’en veut pas et tue. Pourquoi la Cour pénale internationale ne juge-t-elle pas les criminels récidivistes que sont Nétanyahou et Lieberman ?

Nous disons aux dirigeants européens et français : en ne sanctionnant pas, vous donnez un permis de tuer. Vous êtes donc complices de ces tueries. En maintenant les multiples accords existant avec Israël, vous permettez aux assassins de continuer impunément leur sale besogne : un ethnocide perpétré de sang-froid, qui disqualifie odieusement la prétention de cette armée à être la plus morale du monde.

Nous disons au CRIF et à ceux qui le suivent qu’ils sont également complices de ces tueries et qu’en prétendant que les Juifs de France approuvent Israël, vous les mettez sciemment en danger.

L’UJFP refuse que les Juifs de France soient associés à de telles tueries et enjoint à nouveau la France et l’Europe à prendre leurs responsabilités et donc à prendre des sanctions.

L’UJFP soutient la marche du retour du peuple palestinien, appelle à rejoindre la campagne internationale et non violente BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), seule capable de lutter contre les crimes commis par l’État d’Israël, face au silence des politiques et exige la levée du blocus criminel et illégal de Gaza et la libre circulation de ses habitants.

Le Bureau national de l’UJFP, le 8 avril 2018

Gaza : stopper les assassinats de civils désarmés !

Ni la vague d’émotion exprimée après la tuerie de la semaine dernière à Gaza, ni les condamnations de ces crimes n’ont eu le moindre effet sur le comportement de l’armée d’occupation israélienne. Elle a récidivé sur ordre vendredi, faisant 10 morts, dont Yasser Mourtaja, journaliste parfaitement identifié, et 1400 blessés, pour plus de la moitié par balles réelles.

Les raisons de la colère et des marches du retour sont connues : 70 ans après leur expulsion, les Palestiniens voient parfaitement la manœuvre destinée à les priver de leurs droits nationaux. Depuis l’élection de Trump, un nouveau chapitre est ouvert avec sa décision sur Jérusalem et sa volonté de détruire l’UNRWA (organisme des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens). Le plan de paix qu’il propose est clair. Il consiste à offrir à l’extrême droite israélienne ce dont elle rêve depuis toujours : pas d’Etat palestinien, aucun droit pour les Palestiniens qui pourraient tout au plus survivre dans de dérisoires bantoustans.

Toute demande d’enquête indépendante se heurte au refus catégorique d’Israël et des États-Unis. La France, l’ONU, l’UE, la Ligue Arabe, l’Organisation de la coopération islamique sont demandeuses, mais les États-Unis se sont opposés une nouvelle fois à un projet résolution sur les événements de Gaza demandant une enquête indépendante. Pourtant, et contrairement à celui de la semaine dernière, le texte ne comportait aucune condamnation d’Israël. Ainsi, les autorités israéliennes continuent en toute tranquillité de menacer d’utiliser encore plus de force pour réprimer.

Il est temps que l’Europe et la France prennent leurs responsabilités pour éviter d’autres massacres notamment les vendredis 13, 20, 27 avril et les 4 et 11 mai et surtout le mardi 15 mai, jour de la Nakba, qui s’annonce comme la journée de tous les dangers.

L’urgence c’est de mettre fin à cette impunité qu’Israël doit aux États-Unis et à la lâcheté de la communauté internationale.

La France, qui a une responsabilité historique dans le non règlement de la question israélo-palestinienne, ne peut continuer à se dérober. Aujourd’hui elle doit reconnaître immédiatement l’Etat de Palestine et cesser toute coopération militaro-policière avec Israël.

Elle doit mettre sur la table du Conseil européen des Affaires Etrangères du 16 avril la suspension de l’accord d’Association Israël-UE et demander au Conseil de sécurité de prononcer des sanctions même si cela doit provoquer le veto des Etats-Unis.

Avec l’exigence de la protection du peuple palestinien, voilà la réponse politique nécessaire pour dire à la face du monde que la Palestine vivra.

Le Bureau national de l’AFPS

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