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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Fascisme chic à la Fac de Droit (Paul Alliès)

26 Mars 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite

Les évènements qui viennent de se dérouler à la Faculté de Droit de Montpellier ont conduit à la démission de son doyen. Leur violence semble en faire des faits exceptionnels, relevant de la délinquance plus que de la politique. On soutiendra ici une version exactement contraire où on rappellera ses racines historiques et ses incidences nationales.

La Fac de Droit de Montpellier d’abord : elle a toujours vécu le « syndrome Paul-Va », du nom de l’Université Paul Valéry, la Fac des Lettres considérée comme l’autre nom de Sodome et Gomorrhe ou à peu-près (la droite y avait dénoncé en Mai 68 des orgies en tout genre « bénies par le père Cardonnel », ce père dominicain connu pour ses engagements tiers-mondistes et anti-autoritaires). A l’époque elle avait fait le choix, dans le cadre de la loi Faure, d’une coalition avec les facs conservatrices (Médecine, Odontologie…) formant l’Université Montpellier I. Une coalition qui s’est vite transformée en guérilla corporatiste dans la répartition inégale des budgets. A chaque mouvement étudiant, les doyens étaient saisis d’une angoisse : l’invasion de leur établissement par "les hordes" venant de Paul-Va. D’où des fermetures, des « protections » policières, des contre-manifestations (avec des profs en robe académique)…

Seuls les trois doyens de gauche (en un demi-siècle) – dont l’auteur de ces lignes – firent exception à ce traitement paranoïaque et réactionnaire de leur environnement. Le problème n’a pas disparu pour autant. Il s’est même aggravé avec la décision de la Faculté au tournant des années 90 de demeurer totalement isolée dans le centre historique quand toutes ses homologues (dont la Fac de médecine toute proche) décidaient de le quitter. La voilà donc à un jet de pierre du Rectorat, devenue un refuge naturel des manifestations qui s’y rendent. C’est à l’évidence le scénario qui s’est joué jeudi dernier avec une occupation du grand amphi par « des étudiants venus d’ailleurs », véritable obsession du doyen Petel.

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