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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Ce que l’OLP doit vraiment changer (Hani Al-Masri)

27 Janvier 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine

Plus d’un mois après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël par le président Donald Trump, la réunion du Conseil central de l’OLP, si elle a permis d’exprimer la colère palestinienne, n’a pas débouché sur un changement de politique. Or, il s’agit désormais d’abandonner les anciennes stratégies de négociation pour une nouvelle voie, fondée sur le rassemblement démocratique et sans exclusive de toutes les tendances politiques et sociales palestiniennes au sein d’une OLP à reconstruire.

Le Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) s’est tenu près de quarante jours après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’entamer le processus de transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers la ville sainte. ll est allé jusqu’au refus de recevoir le vice-président américain Mike Pence lors de sa visite dans la région et de voir l’administration américaine continuer de jouer le rôle de parrain et d’intermédiaire dans le processus politique.

Malgré tout, les signes ne manquent pas pour montrer qu’il n’existe pas de réelle intention d’imprimer un nouveau cours à la politique palestinienne et qu’on persiste à miser sur la possibilité d’améliorer les anciennes conditions. On peut citer à cet effet l’absence d’un appel à réunion immédiate du Conseil central après la décision de Trump, et le fait que le comité exécutif de l’OLP ne se soit réuni qu’à la veille de la tenue du Conseil central. En outre, la structure dirigeante provisoire de l’OLP, formée après « l’accord du Caire » de 2011 n’a pas non plus été convoquée. Or, elle est censée assumer la direction de l’OLP durant une phase transitoire se terminant par la tenue d’un Conseil national palestinien (CNP) d’unification. Cette structure intègre le comité exécutif de l’OLP, les secrétaires généraux des partis et des factions, parties prenantes ou non au sein de l’OLP, y compris le Fatah, Hamas, le président du Conseil national palestinien (CNP) et des personnalités indépendantes.

Par ailleurs, le Conseil central ne s’est pas tenu hors de Palestine : ni au Liban — où le président du Parlement libanais avait pourtant affiché sa disponibilité — ni au Caire. La réunion qui s’est déroulée à Ramallah n’a pas été connectée avec Gaza et Beyrouth pour permettre la participation des membres du Conseil central interdits d’entrée par les autorités d’occupation. Et il ne s’agit pas seulement des dirigeants des factions intégrées à l’OLP comme Nayef Hawathmeh, le secrétaire général du Front populaire de la libération de Palestine (FPLP) et Ahmed Jibril, secrétaire général du FPLP-CG (FPLP-commandement général). Il y a également Ramadhan Challah, secrétaire général du Djihad islamique et Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas.

« La gifle du siècle »

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