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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

La «droite hors les murs», ou l’échec d'une «alt-right» à la française (Gaël Brustier)

18 Août 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite

Incarnée médiatiquement par Robert Ménard, Eric Zemmour ou Patrick Buisson, ainsi que par l’ancien candidat à l’élection présidentielle Philippe de Villiers ou l’ancien ministre de la Défense Charles Millon, la «droite hors les murs» a vu ses rêves s’envoler ces derniers mois. Elle se rêvait comme une «alt-right» à la française, mais sans Donald Trump, et sous une présidence faisant preuve d’un syncrétisme idéologique propre aux expériences césariennes, elle se trouve aujourd'hui fort dépourvue.

L’échec de François Fillon, puis surtout la désastreuse performance de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors du débat de second tour de l’élection présidentielle, ont sonné le glas des rêves de cette petite galaxie. L’éclipse politique de Marion Maréchal-Le Pen, que n'a pas compensé l'élection à l'Assemblée nationale d'une députée «hors les murs» en la personne d'Emmanuelle Ménard, n’a pas amélioré l’optimisme de cet aéropage de personnalités en quête d’un débouché politique.

Malgré son traditionnel pessimisme, cette droite s’était pourtant laissée porter, quelques années durant, à un relatif optimisme quant à ses chances de peser politiquement. Les cinq années de présidence de François Hollande lui avaient fait espérer une influence exponentielle. La Manif pour tous (LMPT) avait donné naissance à un vaste mouvement conservateur, aux marges duquel une myriade de groupes militants avaient pris leur essor. Après la présidence Sarkozy, le retour de flamme identitaire avait porté le débat public à incandescence. A l’automne 2016, la primaire de droite avait porté François Fillon, soutenu par les militants les plus conservateurs de la droite parlementaire, à la candidature à l’élection présidentielle. Économiquement le plus souvent libéraux, marqués par un conservatisme militant, les membres de cette droite «hors les murs» aspiraient alors à changer le programme trop «à gauche» (c’est-à-dire étatiste sinon statolâtre) du FN et à imposer des mesures programmatiques à LR.

«Oz ta droite» sans magicien

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