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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

75 ans après la rafle du Vél d'Hiv, la police de Vichy livre enfin ses secrets (Raoul Mbog)

20 Juillet 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Antisémitisme et négationnisme, #Mémoire Seconde guerre mondiale

Chercheurs et grand public ont désormais accès à l'intégralité des archives relatives aux Brigades spéciales, chargées de traquer les juifs et les communistes pendant la Seconde guerre mondiale.

Eté 1942. Plus de 13 000 personnes juives sont arrêtées au Vélodrome d’Hiver, à Paris, pour être ensuite déportées au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Parmi elles, un tiers sont des enfants. Les Brigades spéciales de la police du gouvernement de Vichy ont joué un rôle de premier ordre dans cette rafle massive.

Pendant la Seconde guerre mondiale, elles étaient en effet chargées de traquer les juifs, les membres du Parti communiste alors interdit, des homosexuels et les résistants à l’occupant nazi. Mais quelle est la part de responsabilité de la police dans ces sinistres opérations ? Avait-elle agi de sa propre initiative ou n’avait-elle fait qu’exécuter des ordres ? 75 ans après, les historiens cherchent encore à comprendre comment ces rouages sinistres ont pu se mettre en place.

L'intégralité des documents accessible

Afin de percer les derniers mystères des Brigades spéciales, une convention a été signée le 19 mai dernier entre la Préfecture de police, le Mémorial de la Shoah à Paris et le Musée mémorial de l’Holocauste à Washington.
L’accord prévoit de mettre à la disposition des deux musées mémoriaux une copie numérique de l’intégralité des documents émis par la police de Vichy de 1940 à 1944. « Les chercheurs pourront désormais mettre le curseur là où il faut, et analyser les méthodes de fonctionnement de ce service. L’idée n’est pas du tout de porter des accusations sur les uns et les autres, mais bien de comprendre. La préfecture de Police fait œuvre utile en permettant de regarder le passé en face », affirme Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah.

Le spécialiste se veut rassurant quant aux craintes de l’ouverture d’une boîte de Pandore avec la déclassification de ces archives. Lesquelles sont, pour l’instant, uniquement consultables sur les réseaux intranet de chacune des trois institutions signataires de la convention, par toute personne désireuse de la faire. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ayant émis un avis défavorable quant à leur diffusion sur Internet.

Rapports de filature et perquisitions

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