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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Commentaires sur le débat Le Pen Macron

4 Mai 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #Front national, #Macron et LREM

Quand Marine Le Pen crache des vipères, elle nous offre la vérité (Claude Askolovitch)

Extrait :

Méritons-nous mieux que cela? Méritons-nous mieux que Marine Le Pen en recours patriotique, puisque tel est notre paysage?

Macron a tort pour cela. Nous ne méritons pas mieux; nous sommes cela, aujourd’hui; et c’est ici qu’il faut affronter toute la vérité d’un débat odieux. Il s’est construit, depuis des années, une passivité hypnotique, qui a produit ce lepénisme. Une femme intelligente, sans aucun doute, qu’on a laissé s’approcher aussi près du pouvoir suprême, munie de simples slogans et d’injures, ayant repris et extrapolé toutes les peurs admises et les haines licites d’un pays déboussolé: le refus du présent, la sociologie de comptoir sur les élites déconnectées, la laïcité de désarroi confinant à l’islamophobie, le refus de l’Europe et du monde devenu, dans nos loghorrées idéologiques, «le camp républicain». Marine Le Pen exacerbe mais n’a rien inventé. Elle n’est pas une maladie qu’aurait attrapé la douce France, ni sa part maudite. Elle est une constante. Sa violence et sa vindicte ne sont pas incongrues. Elles sont admises, et d’abord dans le paysage médiatique, qui s’en repaît, qui a fait de son héraut Florian Philippot un indispensable de nos écrans, qui a cessé de se prémunir et de mettre en garde. Comment diaboliser ce que nous devenons?

Croquis. De la dédiabolisation à la «racaillisation» (Hubert Huertas)

Extrait :

En attendant le résultat du vote, c’est notre système politique qui est gravement atteint. Qu’une candidate de ce niveau ait obtenu plus du cinquième des bulletins exprimés et ait été sélectionnée pour le second tour de l’élection centrale de la Cinquième République indique l’épuisement, voire l’absurdité, de nos institutions ainsi que le niveau alarmant du personnel qui les sert.

On pourra dire ce qu’on voudra des générations passées, des Giscard, des Mitterrand, et même des Chirac, pour parler des plus anciens, leurs débats avaient une autre tenue. Ce qui s’est passé hier soir est inouï, et dangereux pour le pays.

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