Le 2 février dernier, quatre agents de police ont arrêté un jeune homme noir, Théo L., 22 ans, dans un quartier d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis). « Je l’ai vu avec sa matraque : il a baissé mon pantalon et me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement […] Dans la voiture, ils m’ont mis plein de coups […] avec la matraque, sur les parties intimes » et des « crachats et insultes : ’’négro’’, ’’bamboula’’, ’’ salope’ »’, témoigne Théo L. Une « lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur », selon le rapport médical, lui vaut une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours.
Pour ces faits, un policier est mis en examen pour viol, qualificatif finalement retenu par le juge d’instruction, et trois autres pour violences volontaires. Les quatre policiers ont été placés sous contrôle judiciaire et trois sont suspendus. Le Président de la République François Hollande s’est rendu au chevet de la victime, tandis que tous les candidats à l’élection présidentielle ont été invités à réagir. Ces sévices sexuels perpétrés par des policiers sont-ils si exceptionnels en France ?
La justice doit statuer, ce 20 février, sur une affaire similaire pour laquelle trois policiers municipaux sont mis en examen. Dans la soirée du 28 octobre 2015, à Drancy (Seine-Saint-Denis), des policiers municipaux interpellent Alexandre T., 27 ans au moment des faits, couvreur, pour tapage nocturne. Alors qu’il est menotté, l’un des agents, un ancien gendarme, lui place sa matraque télescopique sous le fessier. « Tout a dégénéré lorsqu’ils ont voulu me faire remonter dans leur voiture pour repartir du commissariat », raconte la victime, cité par Le Parisien.
« L’un des policiers m’a dit ’’Vous les arabes, vous aimez être baisés’’ »
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