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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

La dernière gifle de Benyamin Nétanyahou à François Hollande (Alain Gresh)

13 Janvier 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Palestine

Le 15 janvier au matin s’ouvrira la conférence pour la paix au Proche-Orient convoquée par la France. Benyamin Nétanyahou a refusé qu’Israël y participe, confirmant le peu de cas qu’il fait de son « ami » François Hollande.

Au lieu du capitaine Dreyfus, c’est tout le peuple d’Israël qui se retrouvera sur le banc des accusés à Paris, face à un tribunal anti-israélien chargé de porter préjudice à notre pays1.

Ainsi délire Avigdor Lieberman, ministre israélien de la défense, le 26 décembre. Quel est donc ce nouveau crime antisémite qui se prépare ? La conférence internationale que réunit le gouvernement français le 15 janvier, au niveau des ministres des affaires étrangères et à laquelle participeront environ soixante-dix pays, dont les États-Unis représentés par le secrétaire d’État américain John Kerry.

Il est vrai que, avec quelques années de retard, l’administration sortante du président Barack Obama semble avoir pris conscience que le gouvernement israélien était hostile à une solution à deux États — ce que, pourtant, n’importe quel observateur un peu au fait du dossier savait depuis longtemps. Elle a laissé passer, par son abstention au conseil de sécurité de l’ONU — une première depuis 19832 —, la résolution 2334 du 23 décembre 2016 adoptée par les quatorze autres membres, qui affirme que la construction et l’extension des colonies mettent « gravement en danger la viabilité de la solution à deux États » et qui demande la « cessation immédiate » de ces activités.

Certes, on peut douter que les États qui l’ont votée prennent des mesures pour imposer cet arrêt, mais comme le reconnaissait Yair Lapid, le chef de file du parti de centre droit Yesh Atid, aujourd’hui dans l’opposition (comme l’essentiel de la classe politique israélienne, il a critiqué le conseil de sécurité) : « Cette résolution ne parle pas de sanctions, mais elle fournit l’infrastructure pour de futures sanctions, c’est ce qui est alarmant. Cela peut donner corps à des plaintes devant des juridictions internationales contre Israël et ses responsables. »3.

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