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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Contre le coup de force: non à l’impunité policière et au permis de tuer (collectif)

2 Février 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Police Justice

Notre pétition vient d'atteindre 38705 signatures! Bravo à tous ! Le député Pouria Amirshahi s'engage à déposer cette pétition le 7 février 2017 à 14h00 à l'Assemblée nationale le jour du vote définitif de cette proposition de loi qui va donner aux policiers la possibilité de devenir juge et bourreau. D'ici là, ne relâchons pas la pression ! À nous de faire la démonstration de notre mobilisation, l'objectif est d'atteindre les 100000 signatures avant le 7 février dans seulement 5 jours !

À signer, faire tourner autour de vous :
www.change.org/nonaupermisdetuer

Illustration choisie par le webmestre

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Une quarantaine de personnes, intellectuels, universitaires, membres de collectifs, proches de victimes, signent une tribune pour dire pourquoi ils ne partagent pas la « colère » des policiers et dénoncent leurs « manifestations ».

Depuis dix jours la situation politique en France a connu un nouveau mouvement à droite. Les événements de Viry-Chatillon ont suscité un emballement médiatique présentant les policiers comme des victimes de la crise profonde, sociale, idéologique et politique, qui affecte le pays, emballement accompagné par un programme de revendications proprement réactionnaires.

Le fond des revendications policières : réprimer encore plus, avec encore plus d’impunité

Les 2 à 3000 policiers qui ont manifesté à Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Strasbourg depuis mardi 18 octobre, disent effectivement quelque chose de ce qui se passe dans notre pays. Manifester de nuit, cagoulés, armés, constitue pour des membres de la police un acte d'insubordination important. Mais on ne leur en tient pas rigueur : leur « malaise » est « compréhensible », et leur « colère » « légitime », entend-on partout. D'aucuns prétendent que les policiers, à l'instar d'autres salariés du public ou du privé, se mobiliseraient pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail, afin de pouvoir mieux accomplir leur mission. Mais de quelle mission, de quelles revendications parle-t-on ? Aller vers encore plus d'impunité : obtenir une présomption de légitime défense, en finir avec le matricule ; bâtir une société encore plus carcérale : restauration des peines planchers, fin de la pratique du sursis, suppression du juge d'application des peines, etc. Bref, il faudrait que la « racaille », comme ils disent, ait peur. Ils veulent des moyens matériels et humains supplémentaires pour réprimer : au fond, rien d’autre qu’un simple permis de tuer en toute impunité, sans risquer d'être inquiétés et encore moins traduits en justice et condamnés, ce qui par ailleurs est déjà la règle.

Hasard ou non du calendrier, les policiers ont choisi le mercredi 26 octobre pour exprimer leur « colère ». Une colère... de ne pas pouvoir jouer encore plus librement un rôle qui est certes sensible, mais qui, justement, l’est parce que son véritable contenu est de faire respecter l’ordre sécuritaire d’une société qui craque de partout, sous le poids de l’injustice, de la misère, de l’exploitation et, en particulier dans les quartiers populaires, d’un racisme chronique. Non, le 26 octobre était et reste pour nous jour de mémoire et d’hommage à Rémi Fraisse, jeune étudiant écologiste tué par une grenade de gendarme à Sivens il y a deux ans, tout simplement parce qu’il manifestait contre un projet de barrage qui n’est même plus, aujourd’hui, considéré comme d’« intérêt public ». Et le 27 octobre est un autre jour de deuil, celui de la mort à Clichy de Zyed et Bouna, en 2005. Octobre, mois de deuil : nous nous souvenons aussi du 17 octobre 1961 quand, lors d’une manifestation pacifique, plusieurs centaines d’Algériens ont été jetés à la Seine par des policiers. Or le 17 octobre dernier, nous avons appris la date du procès en appel de Damien Saboudjian, policier qui a tué Amine Bentousi d’une balle dans le dos : ce sera le 6 mars prochain. 6 mars, une date qui à son tour nous rappelle la mort d’Amadou Koume, en 2015. Comme dans l'affaire Adama Traoré, les responsables sont protégés, et les victimes stigmatisées. L’histoire malheureusement se répète, mais notre mémoire est intacte.

Un coup de force contre le gouvernement, qui en réalité lui demande d’intensifier sa politique

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