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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Ces pays qui accueillent des millions de réfugiés syriens

22 Septembre 2015 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Proche et Moyen-Orient, #Syrie, #Liban, #Turquie

Le débat qui fait rage en Europe sur la nécessité d'imposer des quotas de réfugiés pour chaque pays de l'Union nécessite de se pencher sur le cas des trois États les plus généreux en matière d'accueil de Syriens. Et ce sont ses voisins les plus proches.

Turquie : au moins 2 millions de réfugiés
La Turquie est le pays le plus généreux. Tablant sur une chute rapide de Bachar el-Assad, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dès 2011 entièrement ouvert les frontières de son pays aux civils syriens fuyant les bombardements de l'armée, puis les exactions du groupe État islamique. Sur place, les Syriens n'ont pas le statut de réfugié mais d'"invités". En acceptant de se soumettre à ce statut temporaire, les Syriens se voient octroyer une carte de résidence leur garantissant l'accès à nombre de services sociaux dont bénéficient les citoyens turcs (santé, éducation). Pour accueillir ses "invités", Ankara n'a pas lésiné sur les moyens et a construit 25 camps, notamment dans l'est du pays, pour un montant avoisinant les 5,5 milliards de dollars.
Or, seuls 15 % des réfugiés syriens en Turquie (soit 265 000 personnes) résident dans ces camps, les autres vivant dans les grandes villes du sud du pays (notamment à Gaziantep), mais aussi à Istanbul, qui compte pas moins de 350 000 réfugiés syriens. En effet, outre la capacité limitée des camps, la majorité des Syriens préfère mener une vie normale en dehors de ces installations. Sauf que la présence durable de cette population étrangère et précaire, à la main-d'oeuvre bon marché, est devenue un facteur de tension grandissante avec les populations locales, provoquant plusieurs incidents.
De l'avis des experts, cette population syrienne, n'ayant pas vocation à rentrer en Syrie, constitue une véritable "bombe à retardement", notamment au vu du notable ralentissement de l'activité économique en Turquie. Résultat, les forces de sécurité turques ont en juin dernier pour la première fois repoussé des réfugiés syriens kurdes qui voulaient pénétrer en Turquie alors qu'ils tentaient d'échapper aux combats opposant miliciens kurdes et djihadistes de l'organisation État islamique.

Liban : au moins 1,1 million de réfugiés

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