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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Israël-Palestine : « Le grand écart de la France »

26 Août 2015 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Politique française, #Israël et le sionisme, #Palestine

Maurice Buttin, Olivia Elias et Gérard Toulouse (1) pointent les incohérences de la politique française. « (...) si la France veut jouer un rôle positif dans la résolution du « conflit » israélo-palestinien, elle doit procéder à un réexamen de tous les aspects de sa politique, suivi d’actes concrets et de sanctions afin de mettre fin à l’impunité d’Israël. »

Il a fallu presque vingt ans, pour que la France admette que la manière dont l’allié américain et le Quartet intervenaient dans les négociations directes de paix, constituait la négation même d’un processus de médiation. Laurent Fabius a donc pris son bâton de pèlerin afin de convaincre la communauté internationale de fixer un cadre plus précis à la négociation et de jouer plus efficacement son rôle d’accompagnateur.

A ce jour, il n’y a toutefois aucun signe que la condition posée pour présenter la proposition française au Conseil de Sécurité (aval des Etats-Unis) soit satisfaite. De son côté, Benjamin Netanyahou, l’a, sans surprise, immédiatement rejetée. Le Premier ministre israélien n’a, au demeurant, jamais rien voulu qui permette aux Palestiniens de sortir du piège mortifère dans lequel ils se trouvent enfermés et dont Israël profite pour accaparer toujours plus de leurs terres et de leurs ressources.

En attendant, en Palestine occupée, la colonisation se poursuit avec son cortège de violences et de décisions arbitraires, d’assassinats et de spoliations. Les réfugiés palestiniens désespèrent, notamment ceux qui subissent de plein fouet les conséquences de l’anarchie et du chaos régnant dans les pays voisins. Quant aux Palestiniens vivant en Israël même, ils font l’objet de discriminations croissantes.

La France s’obstine, pourtant, à miser sur les démarches diplomatiques sans les assortir d’un volet économique et financier d’accompagnement, contrairement à ce qu’elle fait dans d’autres cas : Iran, Russie, etc. (2)

Pas un jour ne se passe sans que des ONG, des syndicats, des universitaires ou de simples citoyens ne demandent au gouvernement français d’intervenir autrement que par des paroles afin de mettre fin au déni des droits des Palestiniens.

Mais nos responsables continuent de détruire d’une main ce qu’ils entendent construire de l’autre : la possibilité pour les Palestiniens d’exercer leur droit à l’auto-détermination et de vivre dans la liberté, la dignité et la sécurité, conformément aux résolutions des Nations unies. Ce grand écart touche tous les grands domaines d’intervention de l’Etat.

Respect des droits de l’homme et des engagements internationaux

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