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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Les tabous de l'extrême droite à Bordeaux (Patrick Rodel)

30 Décembre 2012 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite

mediapartHubert Bonin avait publié, il y a deux ans, aux éditions du Festin, un livre sur les Tabous de Bordeaux qui avait fait grincer quelques dents. Il récidive, cette année, avec un sujet hautement à risque, celui des réseaux d'extrême droite, à Bordeaux, depuis le début du 19°siècle  jusqu'à nos jours. Et l'on y découvre une constante qui peut surprendre ceux qui entretiennent le mythe d'un Bordeaux, ville de la modération, à l'image de quelques uns de ses maires tutélaires : la présence d'un noyau plutôt consistant de nostalgiques de l'Ancien Régime, d'ennemis du parlementarisme, de catholiques intégristes, d'antisémites et d'antimaçons. On y retrouve plusieurs grands noms du négoce bordelais, des propriétaires de chateaux prestigieux - ce qui jette une lumière intéressante sur la persistance de certains réseaux au cours des deux derniers siècles et sur le peu d'empressement de l'establishment local à faire la lumière sur cet aspect de la vie politique bordelaise. Selon le contexte politique, ces réseaux semblent se mettre en veilleuse ; mais il suffit que les tensions deviennent plus fortes pour qu'ils reprennent du poil de la bête et parviennent à rassembler autour d'eux des éléments des classes moyennes et des classes populaires qui ont le sentiment d'être laissés pour compte par la société - c'est le cas à l'époque  du boulangisme, ce prototype du populisme,  c'est le cas en 36, avec l'élection de Philippe Henriot, au terme d'une campagne d'une extrême violence ;  c'est le cas, bien sûr, pendant l'occupation lorsque le maire Marquet devient un ministre de Pétain -, jusqu'à représenter une force politique non négligeable. Il faut rappeler qu'avant que la Région ne devienne socialiste, la majorité de droite avait pu se maintenir grâce à l'appoint des élus d'extrême droite. A l'heure actuelle, Bordeaux n'est pas à l'abri des menées souterraines de groupes d'extrême droite - ce qu'avait révélé l'émission de télévision, Les Infiltrés, - .

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