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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

La CNCDH dénonce la résurgence d’un racisme «brutal et biologisant»

2 Avril 2014 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Racisme

|  Par Carine Fouteau

mediapart 0Tout juste nommé premier ministre, Manuel Valls est le destinataire du rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Ses propos sur les Roms lui sont reprochés. Autre point d'achoppement : l'islamophobie. Alors que l'ex-ministre de l'intérieur refuse ce terme, l'institution le juge désormais incontournable.

est l’un des tout premiers rapports officiels que Manuel Valls, à peine nommé premier ministre par François Hollande, va trouver sur son bureau. Et il n’est pas certain que son contenu lui fasse plaisir. Quelques heures avant la passation de pouvoir, ce mardi 1er avril 2014, la présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), Christine Lazerges, s’est rendue à Matignon pour remettre son bilan annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (le consulter). Jean-Marc Ayrault aurait dû, selon la tradition, le réceptionner le 21 mars, date retenue par les Nations unies pour la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, mais il a préféré reporter en raison de la proximité des élections municipales… En le parcourant, Manuel Valls aura le loisir de constater que ses propos sur les Roms, dont il a estimé qu’ils ne « souhaitent pas s’intégrer (…) pour des raisons culturelles », n’ont pas été appréciés.

Interrogée la veille du remaniement par Mediapart, Christine Lazerges, ancienne députée socialiste, ne mâche pas ses mots à l’égard de l’exécutif en général. Elle fustige son « manque d’engagement » en matière de lutte contre les discriminations. « Cette politique de l’évitement a découragé de nombreux électeurs d’aller voter », estime-t-elle en référence au taux d’abstention élevé, lors des élections municipales, de l’électorat de gauche, notamment dans les quartiers populaires. « Le gouvernement n’a fait preuve jusqu’à présent d’aucune audace pour contrer les discours populistes », insiste-t-elle.

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