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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Le Printemps républicain, ce boulet aux pieds du Parti socialiste (Loïc Le Clerc)

9 Octobre 2018 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Laïcité, #Islamophobie

De polémique en polémique, le Printemps républicain fait parler de lui, avec cette obsession, presque une fascination, de l’islam et de son incompatibilité supposée avec la laïcité. Composé quasi exclusivement de socialistes, cette association dérange aussi au PS.

Pas facile de trouver un socialiste pour parler du Printemps républicain. « Trop polémique, trop vénéneux », avoue un ancien député PS.

En mars 2016, le politologue Laurent Bouvet et Gilles Clavreul, alors délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, créent le Printemps républicain en lançant un manifeste, dans lequel on pouvait notamment lire : « nous avons décidé de réagir collectivement en unissant nos forces, celles de tous ceux qui refusent de baisser les bras face aux atteintes contre la République et ses principes. Les principes qui forment notre commun, par-delà nos différences ». Une ode à la République et à la laïcité qui, pour les signataires de l’époque, sonnait comme une cause noble et juste.

Parmi ces signataires, on trouvait alors un certain nombre d’élus socialistes [1], tel l’eurodéputé Emmanuel Maurel – qui s’apprête à rejoindre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon avec lequel il partage la même vision de la laïcité – ou l’actuel Premier secrétaire Olivier Faure (bien que les deux aient rapidement pris leurs distances avec le Printemps républicain). Mais aussi des personnalités politiques « assez marquées par le combat contre l’islamisme », nous explique en off un ex-conseiller ministériel, ajoutant que celles-ci étaient déjà « très critiquées en interne » au Parti socialiste.

Beaucoup de socialistes donc, « critiqués », certes, mais sont-ils pour le moins influents à l’intérieur du PS ? Zakaria Zaidane, ancien directeur de cabinet adjoint de Manuel Valls à Evry, tient à préciser d’emblée que « certains camarades socialistes adhèrent au Printemps républicain – et c’est un combat légitime – mais au PS, les membres du Printemps républicain ne sont pas présents en tant que tel, et ça ne serait pas tolérable ». Pour autant, à en croire le sénateur Rachid Temal, « ils ont une certaine influence au PS. Mais ils n’ont pas de structure interne au parti et ne déposent pas de motion. » Celui qui a assuré, l’intérim après les défaites successives de la présidentielle et des législatives, voit surtout le Printemps républicain se rêver comme « une sorte de SOS Racisme sur une ligne laïcarde ». « Je les appelle le "Printemps français", partisans d’une laïcité "Flunch", en libre-service », nous glisse-t-il, un brin taquin.

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